« Un second débouché pour valoriser tous « Un second débouché pour valoriser tous les bois »
En complément du bois de chauffage, Daniel Milhorat produit des bûchettes conditionnées en filet.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
«Depuis cinq ans, je produis du bois de chauffage. Je valorise en bûches les bois denses, chêne, hêtre, frêne ou acacia mais j’ai du mal à vendre les autres essences. Je me suis engagé dans l’association Bois paysan et, avec un fendeur spécifique, nous produisons des bûchettes utilisables comme allume-feu ou comme combustible pour le barbecue », explique Daniel Milhorat, agriculteur en bio à Pailhès, dans l’Ariège.
Sur 15 ha, il cultive des céréales et sur 95 ha, des fourrages pour ses 40 vaches allaitantes. « Plutôt que d’agrandir mon troupeau, ce qui réduirait mon autonomie fourragère, j’ai préféré diversifier mes revenus. En 2010, j’ai acheté 18 ha de forêt, raconte-t-il. Celle-ci n’avait pas été exploitée depuis cent ans. Il y a de beaux arbres. J’ai adhéré à la Cuma environnementale des vallées cathares, qui est équipée d’un coupeur fendeur acceptant des troncs jusqu’à 54 cm de diamètre. Et pour les plus petits, je me suis équipé individuellement », précise-t-il.
Pour obtenir des bûchettes, Daniel coupe les troncs en billons de 20 cm de long avec une scie à chevalet. Il les passe ensuite dans une machine qui les éclate et les conditionne en filets de 20 litres. Puis il étiquette les filets, monte la palette et la filme. « Le chantier nécessite deux personnes. C’est plus long que de faire des bûches mais moins pénible », note-t-il.
Doper la commercialisation
Il utilise des petits troncs ou des grosses branches de chêne, de frêne ou d’acacia pour le barbecue car ils tiennent bien la braise. Pour les allume-feu, le peuplier, le bouleau, le châtaignier, le noisetier, le merisier ou le tremble conviennent. « Le prix de vente en bûchettes est de 260 €/m3, contre 80 €/m3 en bûches, mais la commercialisation est plus difficile. Sur 1 100 filets conditionnés, je n’en ai vendu que 150 », estime-t-il.
En améliorant la valeur ajoutée, il compte ralentir l’exploitation de sa forêt tout en maintenant son revenu. « En cinq ans, avec en moyenne 200 stères par an vendues à des particuliers, j’en ai coupé plus du tiers. C’est du travail. Les coupes, le fendage et les livraisons nécessitent deux jours par semaine durant cinq mois. Mais c’est un bon complément. Sur un chiffre d’affaires de 12 000 à 13 000 €/an, il reste 5 000 à 6 000 € de revenu une fois les frais payés. »
[summary id = "10021"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :