Pommes de terre Les surfaces européennes attendues en hausse en 2020
Le Groupement des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen (NEPG) dresse le bilan de la récolte de 2019. Il s’attend à une nouvelle hausse des surfaces de pommes de terre en 2020.
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Le NEPG (1) s’attend pour 2020 à une nouvelle hausse des surfaces de pommes de terre sur les 5 pays producteurs du Nord-Ouest européen (France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni). « En cas de conditions de production normales cet été, le risque d’une surproduction sera très fort, avec une pression sur les prix du marché libre, pour les producteurs », estime-t-il dans un communiqué diffusé le 21 janvier 2020. Cette augmentation pourrait être amplifiée par la baisse des surfaces de betteraves, ou encore par la libération de terres anciennement affectées à l’élevage aux Pays-Bas.
Des chiffres définitifs pour 2019
En 2019, 613 946 ha ont été implantés sur la zone, soit 9 % de plus que la moyenne quinquennale (+10,6 % en Belgique, +10,1 % en Allemagne, +14,3 % en France, +6,1 % aux Pays-Bas, +1,2 % au Royaume-Uni).
« Pour la dernière récolte, la production s’est élevée à 26,9 millions de tonnes (Mt), soit un niveau moyen », indique le NEPG, qui précise que les chiffres de 2019 sont définitifs. À ce jour, 1 % à 2 % des volumes sont toujours dans les champs. « La qualité en conservation est plutôt bonne, même si des difficultés liées au vieillissement des pommes de terre ou des problèmes de coloration à la friture sont parfois signalés », note le groupement de producteurs.
Selon les pays, la tendance à l’exportation est « dans la moyenne ou plus élevée », et les prix actuels sont stabilisés « malgré une légère tendance haussière dans la plupart des pays du NEPG ».
+30 €/t pour la conservation de longue durée
Le NEPG insiste par ailleurs sur la hausse des risques (aléas climatiques, gestion des pathogènes…) et des coûts de production, qui dépasse la hausse des prix. « Selon une étude récemment publiée par l’organisation des producteurs hollandais du NAV (Nederlandse Akkerbouw Vakbond), les coûts de stockage pourraient augmenter jusqu’à 30 €/t en conservation longue durée (incluant une prime de risque pour les producteurs) », note par le NEPG.
« Mais avec une augmentation continue des surfaces, les industriels sont dans une situation plutôt confortable pour proposer leurs contrats, même si la compensation des surcoûts n’est pas au rendez-vous. »
(1) North-Western European Potato Growers – Groupement des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen.
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