Emmanuel Macron veut mettre en place des prix planchers
En marge du Salon de l’agriculture, le président de la République a annoncé des mesures pour protéger les revenus des agriculteurs mais aussi renflouer les trésoreries des exploitations.
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Faisant suite à sa rencontre avec les représentants des principaux syndicats agricoles, le 24 février 2024, Emmanuel Macron a souligné la « solidité de l’agriculture française », mais aussi ses difficultés.
Il a reconnu la crise vécue par les agriculteurs : « Nous avons besoin de mettre de la reconnaissance, du respect mais aussi de la fierté pour le modèle agricole et pour nos agriculteurs. »
Des prix planchers pour protéger les revenus
Le président de la République a annoncé des mesures prises à l’issue de cette réunion, notamment en faveur du revenu des agriculteurs qu’il estime être la bataille la plus importante.
« Dans chaque filière, on sait qu’on a un indicateur qui doit être construit, a expliqué Emmanuel Macron. Cet indicateur doit servir de prix plancher pour permettre de garantir le revenu agricole […] et ne pas céder aux pratiques les plus prédatrices qui aujourd’hui sacrifient nos agriculteurs. »
Soutien aux trésoreries
Après avoir rappelé le renforcement des contrôles, le chef de l'État a pris l’engagement que « les fruits de ces contrôles et les amendes perçues seront reversés au monde agricole pour accompagner les transitions et financer les mesures de trésorerie ».
Pour répondre aux difficultés de trésorerie rencontrées par de nombreux agriculteurs, Emmanuel Macron annonce la mise en place d’un plan de trésorerie d’urgence. « Les ministres rassembleront les banques et l’ensemble des secteurs pour pouvoir mettre en place ces plans », a-t-il précisé.
Un recensement sera mené dans les régions afin d’identifier les exploitations les plus en difficulté. Le président rejette cependant la mise en place d’années blanches généralisées que réclame la Coordination rurale.
Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître l’alimentation et l’agriculture comme un intérêt général majeur de la nation française. « Ce sera inscrit dans la loi, ce qui permettra de protéger notre agriculture de manière ferme et solide », a-t-il détaillé.
Rendez-vous dans trois semaines
Le chef de l'État a aussi reconnu que toutes les mesures ne pouvaient être prises dans l’immédiat : « Il est clair que la nature de la tension qu’il y a aujourd’hui dans le monde agricole ne permet pas au moment de ce salon aujourd’hui de trouver une issue à la crise. »
Emmanuel Macron s’est engagé aussi à réunir dans trois semaines à l’Élysée l’ensemble des organisations syndicales, des filières, des parties prenantes pour d’une part consolider les mesures d’urgence, mais également officialiser les engagements nationaux et européens. Il souhaite enfin bâtir un plan d’avenir agricole français et européen à l’horizon de 2040.
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