Intercultures : maximiser le taux de matière sèche des Cive d’hiver
Le choix des espèces et des variétés, ainsi que la longueur du cycle jouent un rôle important dans le pouvoir méthanogène des cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) d’hiver.
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Les cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) d’hiver sont une ressource importante pour de nombreux méthaniseurs. Pour maximiser leur pouvoir méthanogène, il faut viser le taux de matière sèche (MS). C’est ce qu’a expliqué Nicolas Jullier, conseiller à la chambre d’agriculture de l’Aisne, lors du salon InnovAgri à Essigny-le-Grand (Aisne), au début de juin 2025.
Les essais montrent l’intérêt des céréales
Les essais réalisés ces dernières années sont sans appel. « Ce qui ressort, c’est l’intérêt des céréales », indique le spécialiste. En particulier, le triticale (variétés Bikini, RGT Omeac, Bonjour, Requin…), le seigle lignée (Vitallo, Turbogreen, Powergreen…), le seigle hybride (Su Nasri, KWS Progas, Helltop…) et l’orge d’hiver (LG Zorica, Raphaela…), en pur ou en mélange selon leurs caractéristiques.
Les légumineuses ne produisent pas assez de matière sèche. Il faut veiller à la sensibilité à la verse, en particulier pour le seigle lignée. « 10 centimètres laissés au sol, c’est 1 tonne de MS qui n’est pas récoltée », précise l’expert.
Ne pas récolter trop tôt
Pour les Cive d’hiver, la précocité de la date d’implantation importe assez peu. « Jusqu’au 10 octobre, il n’y a pas d’impact sur le rendement », indique Nicolas Jullier. En revanche, « il est vraiment important de ne pas récolter trop tôt ».
Plusieurs essais comparant le rendement des Cive d’hiver à différentes dates le confirment : quelle que soit l’espèce ou la variété, en trois semaines, le rendement est doublé entre la fin d'avril et le début de mai. Avec l’investissement dans les semences et l’itinéraire technique, « il est dommage de perdre autant », appuie Nicolas Jullier. Le stade de récolte optimal est la chute des étamines. Le spécialiste estime qu’en année sèche, cela ne pénalise pas trop le maïs qui suit.
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