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Commerce international La FNB vent debout contre l’accord de libre-échange avec le Chili

La Fédération nationale bovine dénonce la non réciprocité des normes dans l'accord de libre-échange conclut entre l'Union européenne et le Chili.

La Fédération nationale bovine exprime son mécontentement face au nouvel accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Chili, signé le 9 décembre 2022. Elle pointe notamment du doigt une absence de réciprocité des normes.

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Vingt ans après la signature d’un premier accord de libre-échange, la Commission européenne s’est félicitée de la conclusion politique d’un nouvel accord modernisé entre l’Union européenne et le Chili, le 9 décembre 2022. Mais pour la FNB, Fédération nationale bovine, cet accord offre au Chili "de nouvelles opportunités d’exportation de viandes bovines vers l’Union européenne, sans aucune condition de respect des normes de production sanitaires, environnementales et de bien-être animal fixées par la règlementation européenne".

Une non-réciprocité des normes

"Cet accord ne contient pas de clause miroir", dénonce la FNB dans un communiqué publié le 12 décembre 2022. Le syndicat pointe du doigt la non-réciprocité des normes pour le Chili, prenant l’exemple de la suppression progressive des antibiotiques promoteurs de croissance alors que ces derniers sont interdits en Europe depuis 2006.

Pour sa part, le Copa-Cogeca a salué, dans un communiqué du 9 décembre 2022, l’introduction de nouvelles mesures comme le volet sur les systèmes alimentaires durables. Toutefois, il n’en reste pas moins prudent "vis-à-vis de l’impact ultérieur de la politique commerciale de l’Union européenne sur le secteur et de sa cohérence avec les objectifs du Green Deal".

De son côté, la FNB souligne les contradictions de l’Europe en matière d’élevage qui sont mises en lumière par cet accord, entre "une Europe qui veut moins de viandes et plus de normes pour protéger la santé et l’environnement quand elle négocie le Green Deal" et "une Europe qui veut plus de viandes et moins de normes quand elle négocie des accords de commerce".

"Avec les exigences de durabilité supplémentaires imposées à nos agriculteurs et coopératives agricoles dans le cadre du Green Deal de l’Union européenne, une certaine réciprocité des normes est attendue", ajoute le Copa-Cogeca. La FNB et le Copa-Cogeca s’inquiètent des concessions qui ont été faites pour conclure cet accord et soulignent un déséquilibre entre les réglementations imposées aux éleveurs européens et chiliens.

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