De lourdes amendes requises contre d’anciens responsables de la Coordination rurale
L’amende maximale a été requise devant la Cour des comptes pour l’ancien président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, Serge Bousquet-Cassagne, notamment pour la construction du lac de Caussade.
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Gouvernance non conforme, activités hors cadre, procédure budgétaire défaillante : la Cour des comptes a relevé de nombreuses irrégularités dans le fonctionnement de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, contrôlée par la Coordination rurale, et le fonctionnement de ses instances, sous l’ère de Serge Bousquet Cassagne.
La Coordination rurale contrôle la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne depuis 2001 et Serge Bousquet-Cassagne l’a présidée de 2013 jusqu’aux élections de janvier 2025.
Le 16 octobre 2025, en audience publique, les magistrats de la chambre de contentieux de la Cour des comptes ont planché sur sept griefs. De lourdes amendes ont été requises à l’encontre de Serge Bousquet-Cassagne, de son fils Nicolas, de Patrick Franken, éphémère président de la chambre consulaire de février à juin 2025, Christian Girardi et Didier Parrel, deux anciens vice-présidents. Tous les cinq sont accusés de népotisme et d’atteinte à l’ordre financier.
Le lac de Caussade
La construction illégale du lac de Caussade, à l’hiver 2018-2019, a été au cœur des débats, avec un préjudice financier estimé à 5,7 millions d’euros par la procureure. Ensuite, le plan de relance de l’élevage, créé pour endiguer le déclin de l’élevage sur le département, est qualifié de « démarche clientéliste » avec des aides attribuées à des « éleveurs électeurs ». L’embauche en tant que salarié de la chambre consulaire du fils de Serge Bousquet-Cassagne, tout juste sorti de l’école, est aussi pointée du doigt.
La procureure générale requiert des amendes maximales pour Serge Bousquet-Cassagne, son fils Nicolas et Patrick Franken, soit l’équivalent de six mois de rémunération pour chacun, définis en fonction de leur avis d’imposition et des sanctions réduites de moitié pour Didier Parrel et Christian Girardi. La décision doit être connue d’ici à une dizaine de jours.
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