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Mobilisation : la Coordination rurale est prête à « monter en puissance »

Dans le Gers, des dizaines d'agriculteurs étaient rassemblés dès mardi matin. Ils prévoient de rester « trois, quatre jours s’il faut » dans une maison de paille qu’ils ont monté sur la place centrale d’Auch.

Des mobilisations sont en cours dans l’ex-Région Midi-Pyrénées, ce mardi 19 novembre, à l’appel de la Coordination rurale avec une participation inégale. Mais la « montée en puissance » est annoncée.

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Rodez, Albi, Auch, Toulouse… Dans l’ex-Région Midi-Pyrénées, de nombreuses préfectures ont vu des bonnets jaunes de la Coordination rurale se rassembler. Ce mardi 19 novembre 2024, ils sont venus pour exprimer leur mécontentement. Une centaine de tracteurs étaient ainsi mobilisés sur la place d’armes de Rodez, des dizaines d’agriculteurs sur la place de la cathédrale à Auch…

Des tracteurs dans Toulouse

À Toulouse, une délégation de sept personnes a été reçue pendant deux heures en préfecture. « Rentrer des tracteurs à Toulouse, c’était compliqué. Et tout le monde est en retard dans les champs, assure Dominique Raud, membre de cette délégation. Mais tous se préparent à être nombreux demain. Ça va monter en puissance. »

Une délégation de la Coordination rurale de la Haute-Garonne a été reçue pendant deux heures en préfecture, à Toulouse, ce mardi. « Ils ont été très à l’écoute, mais ce n’est pas ici que les décisions se prennent », témoignaient les syndicalistes, à la sortie de l’entrevue. (©  Christophe Zoïa)

Ainsi, ce mercredi, la Coordination rurale de la Haute-Garonne organise un blocage de la frontière dans les Pyrénées centrales, dès 10 heures environ, sur la commune de Fos. « On ne laissera passer aucun camion ! » assure Dominique Raud.

« C’est tellement difficile pour nous »

De même, à Auch, « on se prépare à rester trois, quatre jours s’il le faut ! » déclare Lionel Candelon, président du syndicat dans le Gers. Dès ce mardi, les agriculteurs ont monté la « maison de l’agriculture, une maison de paille de 50 m² » sur la place centrale. « On a des rendez-vous avec des représentants de la grande distribution, des banques, des assurances et en préfecture, énumère Lionel Candelon. En fonction des résultats de ces rendez-vous, on appliquera ou non des méthodes punitives et expéditives. »

Ainsi, « on a une trentaine de remorques prêtes à être vidées », prévient-il. Il affirme aussi que « 150 à 200 agriculteurs sont attendus tout au long de la journée. Beaucoup continuent de travailler dans les champs avant la pluie, qui est prévue dès ce soir. »

Parmi les agriculteurs déjà sur place, Frédéric, céréalier à Vic-Fezensac, tranche : « On est plus déterminés que jamais ! Le gouvernement n’a pas de parole ! Il y a eu quelques petits trucs réalisés mais c’est tellement difficile, pour nous, de vivre au quotidien. Au lieu d’avoir une année de trésorerie d’avance, on n’a pas de trésorerie ! »

« Non au traité avec le Mercosur ! »

Les revendications sont donc claires : « D’abord, non au traité avec le Mercosur ! s’exclame le Gersois. Ensuite, il nous faut des aides financières à la trésorerie qui nous arrivent vite. Et puis qu’ils nous garantissent des prix corrects. »

À Toulouse, Martin, ouvrier agricole dans le Tarn, résume : « Qu’on ne fasse pas rentrer en France des choses qu’on ne peut pas produire ici ! Soit ils ajoutent des normes aux productions qui rentrent, soit ils diminuent les contraintes pour les producteurs français. On veut de la cohérence. »

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