Malgré les difficultés, «les coopératives céréalières doivent investir»
Avec trois années difficiles qui se succèdent pour les coopératives céréalières, la section métiers du grain de La Coopération agricole a souligné le 24 septembre 2025 les besoins d’investissement pour maintenir ces structures à flot.
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« Nous avons trop longtemps pris du retard sur les investissements, notamment en termes d’infrastructures ou sur la recherche. [Nos coopératives ont aujourd’hui] besoin d’un véritable choc d’investissement, a résumé Antoine Hacard, président de la section métiers du grain de la Coopération Agricole, le 24 septembre 2025 lors de la conférence de rentrée de l’organisation. Si nous ne réagissons pas vite, nous risquons le décrochage massif » de ces structures.
Antoine Hacard a rappelé les difficultés que traversent nombre de céréaliers, dont les coûts de production sont supérieurs aux prix de vente depuis trois ans, et avec eux leurs coopératives. Pourtant, celles-ci continuent à investir, a-t-il assuré. « Pas suffisamment parce que nos résultats ne le permettent pas, mais nos coopératives investissent 3,5 milliards d’euros par an ».
300 millions d’euros
À ce sujet, Antoine Hacard a annoncé le lancement, au 1er septembre 2026, d’un fonds d’investissement de 300 millions d’euros, par la Coopération Agricole, pour « accompagner l’innovation ». « Il s’agit d’un outil financier qui doit permettre de mobiliser de l’emprunt bancaire, notamment pour des projets de mise aux normes environnementales », a-t-il expliqué.
La section métiers du grain a également rappelé la mise en route de son plan « Infrastructures 2030 », dont l’estimation du besoin de financement est en cours et devrait être communiquée au Salon international de l’agriculture 2026. « Sans infrastructures modernes, il n’y aura pas de souveraineté alimentaire », a insisté Antoine Hacard.
Stocks stratégiques
L’organisation soutient par ailleurs la mise en place de stocks stratégiques alimentaires au niveau européen, qui nécessitent des « infrastructures modernes et adaptées », souligne Antoine Hacard. Et de préciser que « l’Europe y réfléchit, c’est positif [mais] maintenant il faudrait qu’elle avance sur le sujet […]. Et pour aller plus loin, le Copa-Cogeca vient de lancer une réflexion sur le fait de consacrer une part de notre PIB européen au stock alimentaire et agricole ».
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