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Négociations commerciales Syndicats : les points de vue diffèrent

La FNSEA, la Confédération paysanne ainsi que la Coordination rurale ont réagi aux ordonnances sur la construction des prix adoptées le 24 avril en conseil des ministres.

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À la suite de l’adoption des ordonnances sur le dispositif de construction des prix au conseil des ministres du 24 avril 2019, la FNSEA, la Confédération paysanne ainsi que la Coordination rurale se sont exprimées.

 

Dans un communiqué diffusé le 26 avril, la FNSEA souligne que les outils juridiques sont au complet pour une construction du prix « en marche avant et que c’est une avancée importante ». La valeur des produits dans la chaîne alimentaire pourra être équilibrée, « notamment au bénéfice des agriculteurs dont la rémunération reste anormalement basse ». Le syndicat espère une « création de valeur », ce qui permettrait aux producteurs d’avoir un « juste retour ».

Dispositif suivi de près par la Confédération paysanne

De son côté, la Confédération paysanne, dans un communiqué du 25 avril, estime que ces ordonnances ne répondent qu’en partie à leurs demandes. Le syndicat avait demandé que le prix abusivement bas soit défini au niveau du coût de production et estime que la définition retenue sera dépendante de l’interprétation des juges. Elle se félicite « que les coopératives soient aussi concernées par les sanctions prévues en cas de prix abusivement bas ». La Confédération paysanne constate pour l’instant l’absence d’effet de la loi EGAlim sur le prix payé aux producteurs. Elle déclare qu’elle suivra de près l’application de ce nouveau dispositif et accompagnera les producteurs en cas de saisie du juge.

« Une avancée timide » selon la Coordination rurale

Pour la Coordination rurale, dans un communiqué du 26 avril, la référence, dans les indicateurs, des coûts de production ne fera pas réellement évoluer la situation sur la non-rémunération des agriculteurs. Le syndicat déplore que ces indices, au même titre que ceux établis par l’Observatoire de la formation des prix et des marges, n’endossent « aucun caractère obligatoire. Le prix abusivement bas n’est donc pas mieux défini et laisse encore place à l’ambiguïté. »

 

Concernant l’ordonnance sur les coopératives, le syndicat considère qu’il y a eu « un pas en avant pour les agriculteurs » mais regrette que les mesures prévues « demeurent insuffisantes ». Même si le syndicat CR apprécie la possibilité d’agir contre une coopérative en cas de rémunération des apports abusivement basse, elle regrette la nécessité d’une procédure de médiation. Elle demande une définition du rôle de ce médiateur.

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