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Coopératives Triskalia et D’Aucy L’Autorité de la concurrence autorise la fusion sous conditions

L’Autorité de la concurrence a autorisé jeudi la fusion des coopératives Triskalia et D’Aucy, tout en leur imposant de céder des plateformes et silos de collecte de céréales et des magasins d’articles de jardinage.

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Selon un communiqué de l’institution, le gendarme de la concurrence a estimé que « l’opération ne soulève pas de problème » de concurrence dans les secteurs des semences, de la nutrition animale, des légumes, des œufs et des produits à base d’œufs.

 

À l’inverse, l’Autorité a pointé « des risques d’atteinte significative à la concurrence » sur les marchés de la collecte de céréales, protéagineux et oléagineux, étant donné que les parts de marché de la nouvelle entité « dépassaient les 70 % dans certaines zones de collectes ». Des risques ont également été identifiés sur le marché de l’agrofourniture.

 

Même chose pour la distribution d’articles de jardinage et de bricolage, où les parts de marché cumulées des deux coopératives « atteignaient 100 % dans certaines zones de chalandise ».

 

Pour répondre à ces préoccupations, D’Aucy et Triskalia, dont les chiffres d’affaires s’élèvent respectivement à 1,2 et 1,9 milliard d’euros, ont pris l’engagement de céder 20 plateformes et silos de collecte, afin de maintenir, pour les agriculteurs, une alternative pour le stockage et la vente de leurs productions.

 

Elles devront également modifier leurs statuts afin de donner « davantage de liberté aux exploitants agricoles, tant dans les volumes de céréales qu’ils doivent apporter à la coopérative que dans leurs obligations d’approvisionnement auprès d’elle en agrofourniture ».

 

Les deux coopératives devront aussi céder à des opérateurs concurrents six points de vente d’articles de jardinage, exploités sous les enseignes Gamm vert et Point Vert.

 

« Les consommateurs bénéficieront ainsi d’un choix d’enseignes concurrentes et donc d’un maintien de la diversité en termes de prix », a souligné l’institution, rappelant que « cession ne signifie pas fermeture d’enseigne ».

 

Le rapprochement des deux entités avait été voté à l’été 2018, à la quasi-unanimité des adhérents. Il a donné naissance au groupe Eureden, qui compte plus de 300 magasins, 9 000 salariés, 20 000 adhérents, et 63 sites industriels.

 

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