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Un vent de fronde souffle sur la Cooperl Un vent de fronde souffle sur la Cooperl

Dans une lettre, un groupe d’éleveurs anonymes remet en cause les choix stratégiques de la coopérative et ses dirigeants.

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La décision du conseil d’administration de la Cooperl de s’affranchir du prix du marché au cadran de Plérin début juillet (voir La France agricole n° 3652, du 22 juillet) est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Un groupe de producteurs adhérents, qui souhaitent rester anonymes, a décidé de réagir en adressant un courrier à leurs collègues éleveurs, les incitant à faire bouger les choses.

Dans cette lettre (envoyée à La France agricole), ils dénoncent « une mauvaise gestion » de la coopérative, demandent la démission du directeur et remettent en cause le conseil d’administration. Ils reprochent à la coopérative de casser les prix, « refusant le prix de soutien l’été dernier, la seule règle étant celle du marché », avant de tenir « le discours inverse » quand « le cours commence à monter. » Le président de la Cooperl, Patrice Drillet, a réfuté toute polémique. « L’incompréhension vient de notre règle de calcul, avec une moyenne sur deux marchés qui permet une pondération à la hausse comme à la baisse. Ce qui nous importe, c’est la moyenne annuelle et que le résultat de l’adhérent soit meilleur que les autres au final », nous a-t-il expliqué.

Incompréhensions de toute part

« Clairement, la Cooperl a dû s’engager sur des prix de contrats plus bas sans avoir vu venir le retournement du marché », analyse un éleveur. « Cette stratégie est destructrice pour tous », estime un autre. Le temps où la coopérative était reconnue pour sa stratégie « l’aliment le moins cher et le meilleur prix » est-il révolu ? Les éleveurs pourront-ils encore longtemps être pénalisés ? Le malaise semble profond mais difficile d’évaluer l’ampleur de la grogne.

Les éleveurs critiquent aussi une dispersion dans les choix d’investissements comme les boucheries Aurélien, mais aussi un projet de méthanisation « farfelu », sans parler des magasins Calipro ou encore la fabrique d’agglos... Patrice Drillet n’a pas souhaité répondre à ce courrier car il est anonyme. Mais le président se tient à la disposition des éleveurs qui souhaitent l’interpeller directement.

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