Céréales, viande, lait… augmentation de la production mondiale en vue
La production et les échanges mondiaux des principales denrées alimentaires (céréales, viande, lait…) présentent cette année 2025 des perspectives de croissance « relativement optimistes », à l’exception du sucre. C’est ce qu’indique la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, dans des projections publiées le 12 juin 2025.
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La publication par la FAO de ce rapport intervient sur fond de détente de l’inflation et de maintien de la croissance économique mondiale. Pour autant, « tensions géopolitiques, incertitudes liées aux décisions politiques et potentielles mesures de rétorsion, pourraient affecter négativement les projections », en plus des inconnues climatiques, prévient l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Une année record pour le maïs, le riz et le sorgho
Parmi les céréales, le maïs, après une année tendue, devrait afficher une production record sur la campagne de 2025-2026. Ce record serait porté par le Brésil, l’Union européenne et les États-Unis. Les récoltes mondiales de riz et de sorgho atteindraient également un plus haut. Concernant le blé, la croissance de la demande, avec un rebond de l’Asie, dépasserait légèrement celle de la production, amenant à puiser dans les stocks. Les prix mondiaux du blé, qui ont commencé la saison en deçà de la moyenne des cinq dernières années, pourraient s’en trouver soutenus, note la FAO.
La production mondiale de viande devrait croître « modestement » en 2025, tirée par la forte demande de poulet. Globalement, la demande à l’importation et une offre resserrée pourraient contribuer à accroître les prix mondiaux, estime le rapport.
Des prix élevés pour les produits laitiers
La production laitière devrait continuer à augmenter, notamment en Asie et en Amérique du Sud. Des prix élevés pourraient contribuer à ralentir la demande.
Du côté des poissons et autres produits aquatiques, l’offre est attendue en hausse de 1,5 % en 2025, l’aquaculture assurant l’essentiel de cette croissance. Droits de douane, coûts opérationnels, volatilité des taux de change… entretiennent une tendance à la hausse des prix.
En revanche, la production de sucre issue de la campagne de 2024-2025 devrait reculer, tout comme les échanges mondiaux. Pourquoi ? À cause d’une offre moindre de la part des grands pays exportateurs, le Brésil et l’Inde, liée à la sécheresse.
Globalement, la facture mondiale des importations alimentaires a approché 2 100 milliards de dollars en 2024, soit une hausse de 3,6 % par rapport à 2023 à cause du renchérissement de certaines matières (café, cacao, thé), des coûts d’importation accrus pour les fruits et légumes ainsi que pour la viande.
Le repli, pour la deuxième année consécutive, du coût des oléagineux et des céréales, poste particulièrement important pour les pays les plus pauvres, a en revanche tempéré la hausse globale de la facture.
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