Moins de porcs abattus en avril, le déficit commercial se creuse
Les abattages de porcs ont reculé de 1,6 % en avril 2025 par rapport à l’année précédente, tandis que le cours du porc reste en retrait de près de 12 % sur un an, selon les dernières données du ministère de l’Agriculture.
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En avril 2025, quelque 1,78 million de porcs ont été abattus, soit 1,6 % de moins qu’en avril 2024 et 3,9 % en dessous de la moyenne des cinq dernières années, selon une note Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, publiée le 27 mai 2025. Cette baisse concerne principalement les porcs charcutiers, qui représentent l’essentiel des volumes avec 1,74 million de têtes (–1,7 % sur un an).
Le prix du porc charcutier s’établit à 1,99 euro par kilogramme de carcasse en avril, en progression de 7 centimes depuis janvier. Cette hausse reste bien timide comparativement à la dynamique saisonnière habituelle, qui voit généralement les cours progresser de 27 centimes entre janvier et avril, souligne le ministère.
Surtout, le cours accuse un repli de 11,7 % par rapport à avril 2024, après deux années marquées par des prix élevés. Il retrouve désormais le niveau de la moyenne quinquennale. Quant aux coûts de l’alimentation animale, ils restent stables : le prix des aliments pour porcins demeure quasiment inchangé depuis l’été 2024 et affiche une quasi-stabilité par rapport à mars 2024 (–0,2 %).
Une consommation soutenue
Paradoxalement, la consommation de viande porcine continue de progresser. En mars, elle a bondi de 4,5 % sur un an, atteignant 182 400 tonnes-équivalent carcasse, soit 2 % de plus que la moyenne de 2020 à 2024. Cette demande soutenue ne profite cependant pas aux producteurs français, avait regretté la Fédération nationale porcine (FNP) dans un communiqué en mai.
Le déficit du commerce extérieur s’aggrave, passant d’un excédent de 5 200 tonnes-équivalent carcasse en 2024 à un déficit de 3 200 tonnes en mars 2025. Les importations progressent de 3,6 % sur un an, tandis que les exportations restent atones (–0,8 %), toujours très en retrait de leur niveau moyen des cinq dernières années (–12,5 %). En valeur, ce déséquilibre se traduit par un déficit commercial de 48,5 millions d’euros contre 38,9 millions d’euros l’année précédente.
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