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Prix du porc : la pression baisse sur les marchés européens

En France, les cours ont reculé de 0,2 centime lors des deux dernières séances de cotation.

Après deux baisses de 10 centimes chacune à cause de la détection d’un foyer de fièvre aphteuse, le prix allemand du porc se stabilise. L’Espagne et la Belgique suivent le mouvement. En France, les cours n’ont perdu que 0,2 centime lors des deux dernières séances.

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Lundi dernier, le 20 janvier, le prix de base est resté stable au Marché du porc français (MPF). Le jeudi 23, les abattoirs ont obtenu une légère baisse : 0,1 centime. « Les deux séances de vente ont suivi un scénario similaire : bien que la majorité des propositions se soient situées à cours égal, certaines offres en dessous de la moyenne de la semaine précédente ont influencé le prix à la baisse. »

Les vendeurs résistent en France

C’est la résistance des vendeurs qui a limité le repli des cours. De la même façon, ce lundi 27 janvier 2025, le prix de base a reculé de 0,1 centime pour s’afficher à 1,686 €/kg. « Sur la zone Uniporc, l’activité d’abattage de la semaine dernière a diminué par rapport à la semaine précédente, mais reste cohérente avec les volumes observés en 2024. »

« Globalement, janvier s’annonce comme un bon mois en termes d’abattage, estiment les organisateurs du MPF. Par ailleurs, les poids sont à nouveau en recul, avec une baisse d’environ 400 g. Bien qu’ils demeurent 1 kg plus élevés qu’en 2024, cette évolution témoigne de la capacité des abattoirs à absorber les retards habituels de début d’année. »

Retour de la stabilité en Allemagne

En Allemagne, le marché semble se stabiliser après l’emballement provoqué par la découverte de cas de fièvre aphteuse sur des buffles d’eau le 10 janvier 2025. « La pression sur le marché est bien présente, mais une légère détente se fait sentir, observent les organisateurs du MPF. Malgré une augmentation modeste des abattages (+ 10 000 porcs, total de 660 000), l’offre restera excédentaire pour encore plusieurs semaines. »

En revanche, les poids de carcasse reculent légèrement, de 200 g pour arriver autour de 100 kg. « Les prix sont restés inchangés cette semaine [à 1,72 €/kg], redonnant un peu de sérénité au marché allemand, estiment-ils. Cela ne résout pas à court terme ses problématiques d’exportation », certains pays ayant fermé leurs frontières après la découverte du foyer de fièvre aphteuse.

Les abattoirs espagnols tournent à pleine capacité

En Espagne, le marché apparaît équilibré « avec une demande soutenue, les abattoirs opérant à pleine capacité, poursuivent-ils. Les poids continuent d’augmenter avec un record historique, mais devraient se stabiliser ou diminuer à court terme. La pression sur les prix se fait sentir, particulièrement sur les viandes destinées à l’industrie […]. L’Espagne pourrait tirer parti des difficultés allemandes à l’exportation. » À surveiller…

Quant au prix du porc en Belgique, il reste influencé par « les tensions du marché allemand […]. Les abattages ont augmenté mais les poids continuent de grimper, note le MPF. Les prix de la viande reculent, mais l’exportation vers l’Allemagne reprend, atténuant la pression. » Comme en Allemagne, le prix du porc en Belgique a été reconduit, pour s’afficher à 1,18 €/kg vif.

La tendance est toujours baissière en Italie, mais dans des proportions moindres. À 1,637 €/kg vif, le prix du porc recule de 0,4 centime par kilo. La « demande […] reste faible. Les volumes devraient progresser dans les semaines à venir grâce à une reprise des besoins des transformateurs. »

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