Login

En porc, le grand export reste un marché disputé

5,5 millions de tonnes de viandes porcines, charcuteries, graisses et abats ont transité dans le monde, hors échanges intra-européens, de janvier à juin 2024.

Les opérateurs européens qui exportent de la viande et des produits porcins peinent à se faire une place auprès des principaux acheteurs des pays tiers.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« Sur le premier semestre de l’année, le commerce mondial des produits du porc se maintient en volume », constate Élisa Husson, ingénieure d’études économiques à l’Institut du porc (Ifip). 5,5 millions de tonnes de viandes, charcuteries, graisses et abats ont ainsi transité dans le monde, hors échanges intra-européens, soit une sensible hausse de 0,7 % par rapport à 2023.

Les flux se font essentiellement au départ du continent américain. Les exportations des États-Unis progressent de 3,5 % sur les six premiers mois de l’année. Celles du Canada sont en hausse de 6,8 %. S’agissant du Brésil, les envois stagnent (–0,1 %), « conséquence des fortes intempéries à la fin d'avril qui ont touché les États du Sud », explique la spécialiste.

Manque de compétitivité

Du côté des opérateurs européens, la dynamique commerciale fait défaut. Les volumes exportés vers les pays tiers reculent de 3,2 % sur le premier semestre de 2024. Élisa Husson fait état de « difficultés en termes de compétitivité ». Les trois premiers pays exportateurs du Vieux Continent que sont l’Espagne, les Pays-Bas et le Danemark voient leurs volumes exportés fondre de 3,5 %, 7,7 % et 4,2 %.

Respectivement quatrième et cinquième exportateurs, l’Allemagne (+14,3 %) et la France (lire l’encadré ci-dessous) s’en sortent mieux. Outre-Rhin, ce rebond du commerce est « en totalité expliqué par la réouverture du marché sud-coréen depuis janvier 2024, jusqu’alors fermé en raison de la fièvre porcine africaine », précise l’ingénieure de l’Ifip.

Car les principaux acheteurs de produits porcins se situent en Asie. La Chine reste en tête, mais ses importations ont chuté de 18,3 % de janvier à juin. « L’offre nationale semble suffisante pour répondre à une demande en manque de dynamisme », observe Elisa Husson.

Sur cette même période, les achats du Japon ont progressé de 7,4 %. La Corée du Sud, troisième importateur d’Asie est « aussi repartie aux achats », suivie des Philippines, dont « le déficit d’offre nationale est toujours élevé et la politique d’importation se maintient ».

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement