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Les abattages de canards multipliés par deux en un an

Les abattages de canards ont doublé entre les mois de mars 2023 et mars 2024, et le nombre de canetons mis en place dépasse celui précédant les crises d'influenza aviaire.

En mars 2024, les abattages de volailles se redressent sur un an, portés par la reprise des filières du canard et le dynamisme de celle du poulet. Les prix à la production se maintiennent.

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Les abattages de volailles de chair ont progressé de 17,6 % en mars 2024, par rapport à l’année précédente, marquée par la crise sanitaire de la grippe aviaire. C’est ce qu’indique Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides publiée le 7 mai 2024.

Les abattages sont supérieurs de 4,2 % à la moyenne de 2019-2023, et la croissance des volumes abattus concerne l’ensemble des filières, mais encore plus fortement celles des canards, dont le nombre a été doublé en un an.

Envolée des abattages de canards

Avec respectivement 2,7 millions et 2,3 millions de têtes abattues en mars 2024, les filières du canard à rôtir et du canard à gaver se redressent fortement. Elles enregistrent un bond de 131,8 % et 79,4 % sur un an de leurs abattages.

Du côté des mises en place, celles des canetons ont progressé de 82,4 % sur un an, en février 2024. Le nombre de canetons mis en place en février 2024 (5,4 millions) dépasse même celui de février 2020 (4,9 millions), avant les épisodes successifs de grippe aviaire.

« Le virus influenza aviaire détecté dans quelques élevages cet hiver a très peu impacté la production, dans un contexte de plan de vaccination des canards déployé en France depuis six mois », précise Agreste.

14,0 % de plus pour la filière du poulet

Concernant les abattages de poulets, ils sont également en hausse : +14 % sur un an, avec 63,4 millions de têtes abattues en mars 2024. Les abattages de pintades augmentent de 34,9 % sur un an, et ceux des dindes de 18,4 % par rapport à mars 2023. Ils restent cependant inférieurs au niveau moyen de la période de 2019 à 2023.

La consommation suit la hausse de la production

La consommation de viande de volailles a grimpé de 13,2 % sur un an, en février, liée au contexte de croissance des abattages. La hausse est particulièrement portée par celle de la viande de poulet (+16,1 %) et de canard (+11,6 %), comparativement à la moyenne des cinq dernières années.

Agreste note que le déficit du commerce extérieur se réduit légèrement par rapport à février 2023, passant de –40,7 millions de tec (1) à –37,4 millions de tec en février 2024.

Quant au prix à la production des volailles, en mars 2024 il « se maintient par rapport au mois précédent », indique le service du ministère. Inférieur de 12 % à celui de mars 2023, le prix reste supérieur à son niveau moyen des cinq dernières années.

(1) tonne-équivalent carcasse.

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