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Les cours des jeunes bovins restent bien orientés

En janvier 2024, les abattages de jeunes bovins de type viande ont progressé de 5 % par rapport 2023.

La moindre concurrence sur le marché européen ainsi que la demande relativement ferme en Italie maintiennent les prix des jeunes bovins français.

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« Les abattages de jeunes bovins sont plutôt stables, puisque la part d’animaux gardés en France a augmenté en 2023 », explique Caroline Monniot, agroéconomiste à l’Institut de l’élevage (Idele). Sur l’année 2023, 822 000 broutards ont été exportés vers l’Italie, soit une baisse de 5 % par rapport à 2022. Sur le mois de décembre 2023 uniquement, ce sont 7 000 têtes envoyées en moins, soit une baisse de 11 % par rapport à décembre 2022. « Il y a de la demande sur le marché italien, puisque nous avons gardé davantage de broutards en France, et que l’Italie n’a pas beaucoup d’alternatives à nos animaux », précise l’experte.

Production italienne en baisse

En Italie, les abattages de jeunes bovins mâles et femelles ont reculé de 3 % en janvier 2024, par rapport à 2023, et de 7 % en comparaison à janvier 2022. Grâce à une redynamisation de l’engraissement en France, les abattages de jeunes bovins de type viande sont supérieurs de 5 % par rapport à janvier 2023. Ils s’établissent à 50 000 têtes. Ceux des taurillons laitiers sont stables (9 000 têtes).

Les exportations de broutards de la France vers l'Italie ont reculé de 8 % en cumul du 1er janvier au 10 février 2024, par rapport à la même période l'an dernier.

« Puisque la production italienne baisse, leurs cours sont élevés, précise Caroline Monniot. Entre le 12 et le 18 février 2024, la cotation du jeune bovin charolais de première qualité sur la bourse de Modène dépassait de 46 centimes la cotation française du jeune bovin U. » L’année dernière, la différence était de 42 centimes. « La production en Pologne et en Espagne a tendance à baisser, ce qui réduit la concurrence sur la Grèce et l’Italie. »

Contractualisation

Cette situation est plutôt positive pour les cotations françaises, qui dépendent beaucoup du marché européen. Les cours français  se maintiennent actuellement à un bon niveau. Vendu à 5,54 €/kg de carcasse sur la semaine du 12 au 18 février 2024, le prix du jeune bovin U, a gagné 14 centimes depuis le début de l’année, redépassant de 1 % son niveau de 2023. Pour le jeune bovin laitier O, l’offre réduite a fait augmenter les cours de 18 centimes depuis le début de l’année, remontant à 4,91 €/kg.

Vendu à 5,54 €/kg de carcasse sur la semaine du 12 au 18 février 2024, le prix du jeune bovin U, a gagné 14 centimes en France depuis le début de l’année.

Le regain de la production de jeunes bovins en France peut s’expliquer par une dynamique de contractualisation de la part des opérateurs. « Les acteurs de l’aval ont voulu sécuriser leurs approvisionnements. Ils savaient qu’ils allaient manquer de bovins à abattre en conséquence de la décapitalisation », analyse Caroline Monniot.

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