Œufs : Reprise confirmée

« Sur la base des mises en place, la perte en potentiel de production liée à l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) sur le premier trimestre 2023, et le maintien des lots en production, la production d’œufs devrait progresser de 3,9 % en 2023 », avance l’Institut technique de l’aviculture (Itavi). L’offre française resterait toutefois inférieure de 4,4 % à son niveau de 2021.

Sur les 10 premiers mois de l’année, les mises en place de poules pondeuses sont pourtant inférieures de 6,8 % par rapport à la même période en 2022, d’après FranceAgriMer. En cause, « les efforts du maintien de la production », explique l’Itavi. En effet, afin d'atténuer la perte du cheptel dû à l’IAHP, la durée des lots en production a été allongée. Ainsi, en cumul de janvier à septembre 2023, « les abattages de poules de réforme reculent de 8 %, soit un maintien en production de plus de 1,3 million de poules », chiffre l’institut.

Consommation dynamique

Du côté des consommateurs, l’engouement pour les œufs ne se dément pas. Selon les données du panel consommateur Kantar, en cumul de janvier à novembre 2023, la consommation d’œufs des ménages est en hausse de 3 % sur un an, malgré un prix moyen supérieur de 13,2 %. Sur la même période, les œufs issus de poules élevées au sol continuent de tirer les achats (+22,8 %), suivis du plein air hors label rouge (+ 13,8 %). À l’inverse, les achats d’œufs biologiques ont diminué (- 13,6 %) tout comme ceux d’œufs issus de poules élevées en cages aménagées (-13,6 % également). D’après l’Itavi, le recul de la consommation d’œufs bio est lié à « la crise que traverse ce segment avec l’inflation actuelle et la tendance à la baisse en gamme lors des achats ». Pour autant, les achats d’œufs label rouge sont en sensible hausse (+ 1,1 %).