Cheptel Bovin 2018, une année de décroissance
Comme 2017, 2018 est une année de décroissance pour le cheptel bovin français. Et compte tenu des animaux présents dans les exploitations au 1er mai dernier, le ministère de l’Agriculture table sur un léger recul de la production au deuxième semestre, et un repli plus important pour les six premiers mois de 2019.
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« L’année 2018 suit la même tendance que 2017, détaille le ministère dans sa note d’Infos rapides sur le troupeau bovin publiée le 19 octobre 2018. Ces deux années marquent une rupture dans la progression du cheptel constatée depuis 2014 : les effectifs s’élèvent au 1er mai 2018 à 19 millions de têtes, soit 470 000 bovins de moins qu’en 2017 et presque 600 000 bovins de moins qu’en 2016. »
Des problèmes de fertilité
Le nombre de bovins de moins d’un an chute de 5,1 %, soit 284 000 têtes. La France compte moins de veaux (–4,5 %), et de jeunes bovins de 8 à 12 mois (–7,9 % sur un an, contre –0,2 % entre 2016 et 2017). Cela traduit les problèmes de fertilité rencontrés avec les vaches ces derniers mois. Pour les animaux de 1 à 2 ans aussi, le recul s’accentue : –1,4 % pour les mâles et –2,5 % pour les femelles.
Le nombre de sujets de plus de 2 ans se contracte également. Les évolutions sont contrastées selon les catégories. « Les effectifs de mâles chutent de 3,2 % alors que ceux de génisses progressent de 1,5 %, souligne le ministère de l’Agriculture. Le nombre de vaches laitières comme celui de vaches allaitantes continue de se replier : respectivement de 1,2 % et 2 % sur un an. »
Davantage de vaches à l’abattoir
Au premier semestre de 2018, avec près de 3 millions de têtes, la production est restée stable sur un an. Les abattages de vaches laitières ont progressé légèrement, de 1,1 % sur un an. Dans le même temps, ceux de vaches allaitantes ont connu une croissance de 5,4 % par rapport à 2017. C’est, selon le ministère, la conséquence des « difficultés de fertilité apparues à compter de l’automne 2017 ».
« Compte tenu du stock des animaux présents dans les exploitations au 1er mai et de la conjoncture actuelle, les prévisions de production de gros bovins dans les exploitations pour la France tablent sur une légère baisse de production pour le second semestre de 2018 et un repli plus important au premier semestre de 2019 », conclut le ministère.
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