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Conjoncture En février, les abattages de porcins se replient à nouveau

En février 2022, les abattages français de porcins reculent de 1,6 % sur un an, en tonnes-équivalent carcasse (tec). La cotation du porc charcutier s’établit à 1,42 €/kg. Elle gagne 3 centimes par rapport à l’an passé.

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En février 2022, les abattages totaux de porcs baissent de 1,6 % par rapport à l’année dernière, en tonnes-équivalent carcasse (tec) et de 1,1 % par rapport à la moyenne de 2017 à 2021, renseigne Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa dernière note d’Infos rapides.

 

Dans le détail, les abattages de porcs charcutiers reculent de 1,7 % sur un an. Ceux de coches et verrats, qui concernent des volumes bien inférieurs, remontent de 1,7 % et ceux de porcelets, de 16,4 %.

 

La cotation entrée abattoirs du porc charcutier (classe E + S), à 1,42 €/kg de carcasse, est stable sur un mois, dans un contexte de hausse des coûts de production. « En janvier, le prix de l’aliment pour porcins dépasse de 18 % le niveau de l’an dernier », analyse Agreste.

Exportations réorientées vers le marché européen

« Face à une offre européenne restreinte, conséquence d’une baisse du cheptel porcin, la demande est en retrait, impactée par le repli des exportations vers la Chine », poursuit Agreste. En Europe, le marché espagnol se montre toutefois dynamique, suivi par une reprise de la consommation en Allemagne.

 

Les importations françaises de viande augmentent de 24 % entre janvier 2020 et 2021. Les volumes progressent en provenance de l’Union européenne (UE) et du Royaume-Uni. « Le solde des échanges extérieurs de viande et graisse porcines se dégrade (–2,2 ktec contre +9,2 ktec en janvier 2020), compte tenu du poids des importations », rapporte Agreste.

 

Quant aux exportations françaises de viande porcine, elles fléchissent de 2,6 % sur un an. En compensation de la baisse des envois vers la Chine (–65 % par rapport au pic de janvier 2021), les volumes sont partiellement réorientés vers l’UE (+31,4 %). « Depuis octobre, l’Italie est redevenue le premier client de viande porcine de la France, devant la Chine », relève Agreste.

La consommation intérieure repart à la hausse

Concernant la consommation de viande porcine, elle augmente de 1 % sur un an (par rapport à janvier 2021). Cette hausse est essentiellement liée à la reprise d’une activité « plus habituelle » en restauration hors foyer. Car, sur cette même période, les achats des ménages pour leur domicile baissent de 11 %, en porc frais et de 7 %, en charcuterie, d’après Kantar Worldpanel.

 

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