Union européenne La demande d'aliments pour animaux va baisser
La Commission européenne a présenté ses prévisions concernant le marché de l’alimentation animale pour les dix prochaines années. Elle prévoit ainsi une baisse de la demande d’aliments de près de 5 %, et des prix supérieurs à ceux d’avant le Covid.
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D’ici à 2032, la demande européenne d'aliments pour animaux pourrait diminuer de 4,7 %, notamment en raison de la baisse de la production de viande porcine, de viande bovine et de lait dans l'Union européenne. C'est ce qu'indique la Commission européenne dans ses perspectives agricoles en 2022-2032, parues le 9 décembre 2022. Elle y présente sa vision des marchés de l’alimentation animale pour les dix ans à venir.
Des systèmes d'alimentation plus efficaces
Bruxelles s'attend également à une baisse de la demande pour les aliments d'origine végétale du fait d’un passage à des systèmes de production fondés sur l'herbe et à des taux de conversion alimentaire plus efficaces. « Ces ratios devraient être améliorés grâce à la génétique et à des systèmes d'alimentation plus efficaces et mieux ciblés », explique la Commission.
Dans le même temps, l'augmentation prévue de la production de lait biologique dans l'Union européenne devrait faire progresser la part des protéines alimentaires provenant de l'herbe.
Des aliments à base de céréales et à haute teneur en protéines en déclin
La baisse de l’utilisation de céréales dans l’alimentation animale devrait faire chuter de 5,4 % l'utilisation d'aliments à faible teneur en protéines entre 2022 et 2032. En parallèle, l'utilisation d'aliments à haute teneur en protéines, incluant les tourteaux, les farines de poisson et la poudre de lait écrémé, devrait également diminuer de 4,8 % d'ici à dix ans.
Bruxelles explique cette diminution par une réduction de la trituration dans l'Union européenne (moindre disponibilité des tourteaux), par des préoccupations environnementales et climatiques liées aux importations de tourteaux de soja destinés à l'alimentation animale et par des prix relativement élevés.
« En revanche, la disponibilité accrue de protéagineux dans l'Union européenne pourrait améliorer l'utilisation d'aliments pour animaux à protéines moyennes, qui devrait augmenter de 1,1 % par rapport à 2022 », souligne-t-elle.
Vers une stabilisation des prix
Après un pic en 2021-2022, les prix des céréales devraient baisser entre 2022 et 2025, puis rester relativement stables. Qu’ils soient à faible ou haute teneur en protéines, le prix des aliments pour animaux devrait suivre cette tendance et se stabiliser au-dessus des niveaux pré-Covid à partir de 2025.
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