Les volumes de fraises de l’AOPN atteignent un peu plus de 31 500 tonnes entre juillet 2024 et juin 2025. Ils sont « en légère progression par rapport au précédent exercice », du fait d’une augmentation des surfaces de production, rapporte l’association d’organisations de producteurs nationale dans un communiqué.
L’AOPN, qui représente un peu plus de la moitié de la production de fraises françaises, juge la dernière campagne globalement satisfaisante en fraises. La fin du mois de juin 2025 et la deuxième partie d’août « ont néanmoins mis les producteurs de fraises françaises à l’épreuve », avec des difficultés « à écouler les volumes et à remonter les prix », souligne l’AOPN. Ces épisodes mis à part, « les cours ont été bons ce qui a permis de maintenir des prix au même niveau que l’année précédente », selon l’association.
7 % de framboises supplémentaires
Avec 1 300 tonnes, la production de framboises est en hausse de 7 % au sein de l’AOPN qui représente aujourd’hui 40 % de la production nationale. L’association dresse « également un bilan satisfaisant » en framboises. Mais elle déplore « un manque de mise en avant dans les enseignes lors des pics de production », ce qui a limité les débouchés et les prix. Elle note aussi que « certains distributeurs ont réorienté davantage leurs achats vers l’importation ». Une réflexion sera d’ailleurs engagée en 2026 par l’AOPN « afin de définir des critères de différenciation face aux produits importés ».
Variétés et goût
Comme elle l’avait annoncé plus tôt dans l’année, l’AOPN Fraises Framboises de France va « lancer officiellement son réseau national d’observation variétale ». Vingt variétés de fraises vont y être testées afin d’orienter les choix variétaux futurs.
La filière prévoit par ailleurs de poursuivre en 2026 des analyses gustatives auprès d’un panel de consommateurs. Là encore, les résultats des variétés testées permettront de guider les futures productions.
Étendre les lâchers de parasitoïdes de pucerons
L’association nationale se mobilise également sur le champ de la protection des cultures. Suite à l’arrêt d’un produit de lutte contre les pucerons, et afin de réduire l’usage des produits phytos, l’AOPN « souhaite étendre les lâchers de parasitoïdes de pucerons » à un plus grand nombre de serres. L’association se réjouit des « résultats très encourageants obtenus en Lot-et-Garonne et en Bretagne » avec ces lâchers. Toutes ces actions et celles à venir en 2026 étaient d’ailleurs présentées lors de l’assemblée générale de l’AOPN à Montpellier les 20 et 21 novembre 2025.
Lutter contre la francisation
Enfin l’AOPN se dit déterminée à continuer de lutter contre la francisation qui « porte atteinte à la transparence de l’information au consommateur et à la valorisation du travail des producteurs français ». Cet été un grossiste de Dordogne a été condamné pour la francisation de fruits dont des framboises. En 2024, les contrôles de la DGCCRF avaient révélé 34 % d’anomalies sur l’origine française de milliers de produits agricoles du territoire.