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Les betteraviers veulent une meilleure gestion du marché européen du sucre

Selon la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves), la filière du sucre européenne a besoin que son marché soit davantage encadré par la Commission européenne.

Le syndicat des betteraviers, la CGB, porte plusieurs propositions pour réguler le marché européen du sucre. Elle les a présentées lors de ses conférences et assemblée général au début de décembre 2025.

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« J’exhorte la Commission européenne à reprendre en main la gestion » du marché européen du sucre, a déclaré Franck Sander, président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), le 9 décembre 2025 lors de l’assemblée générale du syndicat. « Depuis la fin des quotas, vingt sucreries ont fermé leurs portes dans l’Union européenne, dont six en France, […] et le prix européen du sucre a varié entre 300 et plus de 1 100 euros. Cette situation met l’ensemble des opérateurs dans une insupportable insécurité », a-t-il justifié.

L’organisation a souligné que ses principaux concurrents mondiaux bénéficiaient de « vraies politiques sucrières ». Elle porte quatre grandes propositions pour réguler le marché européen :

1. Prix de référence

La CGB demande que le marché du sucre bénéficie du mécanisme et du prix d’intervention en cas de crise. C’est-à-dire, d’une régulation du marché lorsque le cours européen descend en dessous d’un certain seuil. Seuil que la CGB souhaite aussi revoir puisque pour le sucre, il est fixé « depuis 2006 [à] 404 €/t. Si on prend en compte la seule inflation, il devrait être réévalué à 585 €/t », a chiffré Franck Sander.

2. Mesures de stockage privé

Deuxième point, l’aide au stockage privé, dont le sucre « peut bénéficier » mais qui n’a pourtant « jamais été activée », expliquait la CGB quelques jours plus tôt, lors d’une conférence de presse.

Le syndicat souhaite que cette mesure puisse être activée automatiquement pour être réellement et rapidement efficace. Ce qui a toutefois peu de chance d’aboutir, à en croire les propos de Brigitte Misonne, la représentante de la Commission européenne qui est intervenue durant l’assemblée générale. « Je ne pense pas qu’on va s’orienter vers un stockage privé automatique », a-t-elle ainsi tranché. Elle a toutefois parlé d’un outil « nettement meilleur » et « beaucoup plus flexible » que le stockage public.

3. Dégagement vers le marché de l’éthanol

En cas d’excédent de sucre sur le marché, la CGB souhaite pouvoir faire du « dégagement » vers la filière de l'éthanol. Mais Brigitte Misonne a prévenu : « Il ne faut pas seulement penser à la filière de l'éthanol comme un débouché pour la filière du sucre [et risquer] de la mettre à mal ».

4. Déclenchement rapide des clauses de sauvegarde

Dernière demande, le déclenchement des clauses de sauvegarde pour bloquer les importations lorsque le marché est « beaucoup trop affecté », a présenté le syndicat. Là encore, il attend un mécanisme qui puisse être mis en place très rapidement.

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