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Une récolte en 2025 satisfaisante en pois

Cette campagne de pois de printemps montre que la date de semis est un levier performant pour éviter les stress climatiques.

Les rendements moyens du pois d’hiver sont estimés entre 40 et 45 q/ha et ceux du pois de printemps entre 35 et 40 q/ha. Pour l’un comme pour l’autre, la qualité est au rendez-vous.

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« La récolte française de pois est “à un niveau satisfaisant cette année” », malgré des surfaces en baisse sur un an, déclarent Terres Univia (1), Terres Inovia et la Fop (2) dans un communiqué commun diffusé le 31 juillet 2025. La sole est estimée à 98 000 ha, selon les données d'Agreste de juillet 2025 (123 000 ha en 2024).

« La qualité des pois d’hiver et de printemps semble être au niveau des standards attendus pour le marché de l’alimentation animale avec notamment des teneurs en protéines correctes », précisent-ils.

En pois d’hiver, qui représente 30 à 35 % des surfaces totales françaises de pois, le rendement moyen est estimé entre 40 et 45 q/ha. « Si dans certaines régions, les rendements ont pu parfois atteindre 60 à 70 q/ha, les experts de Terres Inovia ont également constaté quelques rares mauvais rendements causés par l’hydromorphie hivernale ou par des implantations réalisées dans de mauvaises conditions », indiquent les organismes.

Faible pression des maladies en pois d’hiver

Ces derniers notent pour cette campagne de 2024-2025 une faible pression des maladies, qui a été « bien maîtrisée par des traitements précoces ». Dans le détail, les maladies ont été « quasiment absentes » dans la moitié nord de la France, et « modérée » en Nouvelle-Aquitaine, touchée par le champignon Colletotrichum et en Occitanie, avec des cas d’ascochytose. Cette campagne « confirme que le pois d’hiver exprime toutes ses performances dès lors que la pression des maladies est faible ou bien maîtrisée tout comme une forme de résilience face aux stress hydriques et thermiques de fin de cycle », souligne le communiqué.

Les trois organismes estiment qu’en termes de compétitivité, les marges obtenues en pois « sont comparables à celles du blé tendre, avec les prix, rendements et charges de la campagne de 2024-2025 ». À cela s’ajoute l’effet précédent du pois par rapport à un précédent blé : il représente « un gain de marge brute de +140 à 200 €/ha sur le blé suivant grâce notamment aux économies d’azote que permet cette culture aux multiples atouts environnementaux », considèrent-ils.

Date de semis, un levier en pois de printemps

En pois de printemps, les premières estimations disponibles, qui seront complétées ultérieurement, font état pour l’heure d’une « campagne satisfaisante ». Le rendement moyen national est estimé autour de 35 à 40 q/ha. « Ce résultat a été permis avant tout grâce à des semis précoces favorisés par de bonnes conditions météorologiques et une phase d’implantation de qualité, retrace le communiqué. La pression modérée des ravageurs et les stress climatiques limités ont également préservé le potentiel de la plante. »

Pour les organismes, cette campagne de pois de printemps montre que la date de semis est un levier performant pour éviter les stress climatiques. Les rendements vont ainsi « de 40 à 55 q/ha pour les semis précoces », contre « 20 à 30 q/ha pour les semis tardifs, qui ne concernaient qu’une minorité des surfaces ».

(1) Interprofession des huiles et protéines végétales.

(2) Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux.

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