Les cours des pommes de terre ont chuté

« Les producteurs pensaient que l’industrie de la transformation de la pomme de terre était une activité infiniment en expansion — regardez toutes les nouvelles unités de transformation prévues ! — ils ont été incités à continuer à se développer et sont tombés dans le piège », se désole le NEPG (1), dans un communiqué du 10 juin 2025.

Ainsi, alors que la hausse des surfaces pour cette campagne est pour le moment estimée à 5 % sur la zone du NEPG, soit à 25 000 ha, les prix sont au plus bas. « La forte chute des cours sur le marché libre industrie, de 300 €/t à la fin de février au 50 €/t actuellement, est due à de multiples facteurs », estiment les producteurs du Nord-Ouest européen.

Marchés asiatiques

Parmi ces derniers, on note les exportations de frites surgelées et des autres produits transformés, qui se sont détériorées. Les ventes de la zone NEPG ont ainsi diminué de 1,8 % en volume entre 2023 et 2024 selon Eurostat, « une baisse historique (hors Covid) ». « La concurrence sur les marchés asiatiques est réelle, la Chine et l’Inde ont en effet multiplié par dix leurs exportations en cinq ans », ajoute l’organisation.

« Non seulement, les producteurs européens ont des coûts de production plus élevés », mais ils « doivent aussi faire face à des problèmes environnementaux et à des réglementations plus strictes. » Cela a donc abouti à des prix des frites européennes congelées « plus élevés que ceux du Canada, de la Chine, de l’Inde ».

Nouvelles taxes

À cela s’ajoutent de nouveaux droits de douane et taxes décidés par Donald Trump, qui ont ralenti les exportations européennes de produits transformés. « L’affaiblissement du dollar américain a aussi rendu les produits européens plus chers », précise encore le NEPG.