Les rendements européens des céréales d’hiver réévalués à la hausse
La Commission européenne a revu à la hausse ses estimations de rendement pour les céréales d’hiver, principalement tirées par de très bonnes perspectives dans le sud de l’Europe. En France, les prévisions s’améliorent légèrement.
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Dans son dernier bulletin, publié le 23 juin 2025, la Commission européenne a rehaussé ses prévisions de rendements pour le blé tendre, à 60,8 q/ha (+1 % par rapport aux prévisions de mai et +6 % par rapport à la moyenne quinquennale) et pour l’orge d’hiver, à 53,8 q/ha (+2 % sur un mois, +12 % par rapport à la moyenne sur cinq ans).
Bonnes perspectives espagnoles
Ces bonnes perspectives européennes « sont soutenues par des attentes exceptionnellement élevées en Espagne, au Portugal, en Roumanie, en Bulgarie, en Grèce et dans les pays baltes », explique la Commission. À titre d’exemple, le rendement du blé en Espagne est évalué à 41,1 q/ha, soit 5 % au-dessus des estimations du mois de mai, et 25 % au dessus de la moyenne quinquennale (33,0 q/ha).
Tous pays confondus, le rendement moyen en orge de printemps a également été revu en légère hausse, à 53,8 q/ha (+1 % sur un mois ; +5 % par rapport à la moyenne quiquennale), tout comme celui du colza, à 31,8 q/ha (+1 % sur un mois ; +1 % par rapport à la moyenne). Celui du blé dur a été revu en légère baisse, à 37,5 q/ha (–1 % sur un mois ; +9 % par rapport à la moyenne).
La Commission européenne pointe toutefois « un déficit hydrique persistant [qui] affecte de plus en plus les rendements dans l’ouest de la Belgique, le centre de la France, l’est de l’Allemagne, l’ouest de la Pologne et la Hongrie, en particulier pour les cultures de printemps et d’été ». Le manque de précipitation et la chaleur impactent également d’autres zones, comme l’est de l’Ukraine et certaines parties de la Turquie.
Estimations des rendements en France
En France globalement, « les perspectives de rendement pour les cultures d’hiver ont été légèrement revues à la hausse, principalement en raison de l’amélioration de l’état des cultures dans le Nord », indique la Commission. Elle juge que les cultures d’été « se portent bien, avec des perspectives de rendement conformes à la moyenne quinquennale ». Pour l’Hexagone, elle table pour l’heure sur :
- 71,0 q/ha en blé tendre (+1 % par rapport aux prévisions de mai et +2 % par rapport à la moyenne quinquennale) ;
- 57,0 q/ha en blé dur (stable sur un mois ; +7 % par rapport à la moyenne) ;
- 65,5 q/ha en orge d’hiver (+2 % sur un mois ; +3 % par rapport à la moyenne) ;
- 58,8 q/ha en orge de printemps (stable sur un mois ; +10 % par rapport à la moyenne) ;
- 32,5 q/ha en colza (+2 % sur un mois ; +1 % par rapport à la moyenne) ;
- 91,5 q/ha en maïs (stable sur un mois ; +3 % par rapport à la moyenne) ;
- 23,2 q/ha en tournesol (+1 % sur un mois ; +3 % par rapport à la moyenne) ;
- 25,8 q/ha en soja (stable sur un mois ; +7 % par rapport à la moyenne) ;
- 82,6 t/ha en betterave sucrière (–1 % sur un mois ; +7 % par rapport à la moyenne) ;
- 42,0 t/ha en pomme de terre (stable sur un mois ; +2 % par rapport à la moyenne).
Plus localement en France, la Commission pointe des déficits pluviométriques qui ont affecté les rendements dans « certaines régions du centre et de l’ouest de la France ». Elle estime aussi que les températures élevées actuellement relevées dans le Sud-Ouest « devraient raccourcir le stade de remplissage des grains et, par conséquent, réduire le potentiel de rendement ».
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