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Les stocks de blé mondiaux révisés à la baisse par l’USDA

Les révisions à la baisse des stocks de fin de campagne, aux États-Unis et à l'échelle mondiale, créent un peu de tension sur les marchés.

Dans un contexte de hausse des exportations aux États-Unis et de faiblesse du dollar, le ministère américain de l’Agriculture (USDA) a revu à la baisse le 12 juin 2025, ses estimations de stocks de blé outre-Atlantique, mais aussi à l’échelle mondiale.

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Aux États-Unis, l’USDA n’a « pas changé les perspectives de rendement » pour le blé dans son rapport Wasde du mois de juin 2025, mais « a un petit peu revu à la hausse les perspectives d’exportations américaines » pour la campagne de 2025-2026, commente Gautier Le Molgat, PDG d’Argus Media France. Ces dernières ont augmenté de 25 millions de boisseaux (+3 %) comparativement au précédent rapport Wasde du mois de mai, et les stocks américains de blé ont donc été révisés à la baisse.

En cause, notamment, les taux de change sont « vraiment au centre du jeu », estime Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage. « Le dollar est une monnaie pas trop chère en ce moment », ce qui rend les céréales américaines plus attractives que les européennes, abonde Gautier Le Molgat. Le billet vert a en effet touché un plus bas depuis plus de trois ans, le 12 juin 2025, face à l’euro, à 1,1631 dollar, et a perdu plus de 9 % depuis l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier dernier.

Les stocks de blé de fin de campagne à l’échelle mondiale ont également subi un coup de rabot (–1 %), même si « ce n’est pas non plus vraiment énorme », selon Damien Vercambre. « C’est avant tout une révision chez les gros acteurs exportateurs, et tout particulièrement la Russie », observe de son côté Gautier Le Molgat, les stocks du pays ayant baissé de 3 millions de tonnes (–18 %). Le Kremlin augmente notamment « les perspectives de consommation intérieure », indique le PDG d’Argus Media. Ces révisions à la baisse, aux États-Unis et à l’échelle mondiale, créent « un petit peu de tension sur le marché », ajoute le spécialiste.

« Dans l’expectative »

Quant au soja et au maïs, l’USDA n’a pas beaucoup modifié ses perspectives et le « marché est un petit peu dans l’expectative », avance Damien Vercambre. Les opérateurs attendent des nouvelles de la Maison-Blanche quant au possible point de soutien aux biocarburants de la part du gouvernement américain. « Cela va sans doute donner une indication sur la direction du maïs et du soja » dans les prochains jours, remarque Damien Vercambre.

Les investisseurs restent également attentistes avant la publication lundi du prochain rapport sur l’état des récoltes aux États-Unis. La ministre américaine de l’Agriculture, Brooke L. Rollins, a mis en avant dans un communiqué le fait d’avoir signé ce rapport, tout en assurant que « l’agriculture américaine est la plus performante au monde ».

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