Retour à la normale pour la production européenne de fruits d’été
Bien que les prévisions du Medfel pour les récoltes de pêches, nectarines, pavies et abricots soient à affiner, la campagne confirme un retour à la normale des volumes en 2025.
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Après des récoltes déficitaires en pêches, nectarines et pavies de 2020 à 2023 en Europe à la suite des aléas climatiques, un retour à la normale s’amorce en 2025. La production est estimée à 3,2 millions de tonnes contre 3,4 millions de tonnes en 2024, soit un recul de 6 % sur un an, mais une hausse de 5 % par rapport à la moyenne de 2019 à 2023. Des éléments en partie présentés lors du dernier Medfel, salon des professionnels des fruits et légumes.
230 000 tonnes en France
En Italie, où les zones de production n’ont subi aucun accident climatique majeur, le potentiel de production devrait être similaire à celui de 2024, soit autour de 920 000 tonnes. A contrario, la Grèce qui a essuyé des épisodes de grêle en avril et mai, table sur 615 000 tonnes, soit –20 % par rapport à 2024. L’Espagne n’ayant pas non plus échappé à la grêle, notamment la Catalogne et l’Estrémadure, les volumes devraient atteindre 1,4 million de tonnes contre 1,5 million de tonnes en 2024, soit 5 % de moins, mais 5 % de plus que la moyenne des cinq dernières années.
En France, où le spectre de la sécheresse est écarté dans le Roussillon, le plus gros bassin de production avec le Gard, les producteurs attendent 230 000 tonnes. Mais du fait des conditions difficiles de floraison et de nouaison difficiles, « le compte n’y est pas sur la charge des fruits. On sera plus proche des 200 000 tonnes », prévoit Raphaël Martinez, directeur de l’AOP Pêches et abricots de France.
Une offre suffisante en abricots
La production européenne d’abricot devrait, quant à elle, s’établir à 508 000 tonnes. C’est 10 % de moins que l’an passé, et 1 % de plus que la moyenne de 2019 à 2023. « L’offre sera suffisante mais pas pléthorique », dit Éric Hostalnou, de la chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales. Le gel a fortement impacté ce printemps la Grèce et l’Italie. Dans les autres régions de production, le début de printemps froid et humide a conduit à des retards d’une semaine à dix jours. La Grèce table sur 67 750 tonnes, soit 34 % de moins qu’en 2024 et 16 % de moins que la moyenne de 2019 à 2023. L’Italie estime son potentiel de production à près de 200 000 tonnes, soit 19 % de moins que l’an passé.
La France devrait, pour ce qui la concerne, retrouver des niveaux de production satisfaisants par rapport à l’année dernière, avec un potentiel de 105 000 tonnes contre 79 000 tonnes en 2024, soit +31 %. Enfin, l’Espagne prévoit 136 000 tonnes, soit 1 % de plus que l’an passé et 48 % de plus que la moyenne des cinq dernières années.
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