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Les prix payés aux producteurs de légumineuses à graines ont progressé

Les prix payés aux producteurs de soja ont grimpé d'environ 270 €/t entre les campagnes de 2019-2020 et de 2022-2023, selon l'observatoire de Terres Univia et de Terres Inovia.

Entre 2019-2020 et 2022-2023, les prix payés aux producteurs de légumineuses à graines ont progressé en conventionnel, selon l’observatoire de Terres Univia et Terres Inovia. La situation est plus nuancée en bio. Zoom sur le soja et le pois.

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En conventionnel, les prix payés aux producteurs de légumineuses à graines ont augmenté entre les campagnes de commercialisation de 2019-2020 et 2022-2023. Et ce, pour toutes les espèces (soja, pois, féverole, lentille, lupin et pois chiche). C’est le constat posé par l’observatoire des prix payés aux producteurs de légumineuses à graines (lire l'encadré), lancé en 2022 par Terres Inovia et Terres Univia qui en a présenté les résultats de la deuxième édition le 6 mai 2025.

En bio, les résultats sont plus contrastés avec une nette baisse des prix pour la lentille et le lupin, et une hausse plus ou moins forte pour la féverole, le soja et le pois. Le point sur ces deux dernières espèces.

+ 270 €/t en soja

En conventionnel comme en bio, les prix payés aux producteurs de soja entre 2019-2020 et 2022-2023 ont nettement progressé chez les répondants à l’enquête de l’observatoire, pour les deux débouchés que sont l’alimentation animale et humaine. « En raison de cette hausse, l’écart des prix entre [ces deux] débouchés est resté assez faible [sur cette période], inférieur à 25 €/t, en particulier en conventionnel », a précisé Vincent Lecomte, chargé d’études en agroéconomie chez Terres Inovia. De même, l’observatoire met en lumière une réduction de l’écart de prix entre conventionnel et bio pour les deux débouchés.

Dans le détail en conventionnel, les prix sont passés de 326 à 596 €/t en alimentation animale, et de 343 à 617 €/t en alimentation humaine. En bio, ils ont grimpé de 650 à 813 €/t en alimentation animale, et de 671 à 827 €/t en alimentation humaine.

Depuis 2021-2022, « on observe une forte hausse des prix sur le débouché de l'alimentation animale, en particulier en conventionnel, lié à la défaillance de l’Inde et du Brésil sur le marché du soja non OGM », a expliqué le spécialiste. Leur offre, limitée sur la période, avait entraîné une forte hausse de l’écart de prix entre les tourteaux OGM et non OGM. « S’en est suivie une autre période où cette prime a retrouvé des niveaux un peu plus en retrait », a-t-il encore rapporté.

Le débouché de l'oisellerie le plus rémunérateur en pois

En pois, Terres Univia constate également une hausse des prix payés aux producteurs en conventionnel entre les récoltes de 2019 et 2022 pour la plupart des débouchés (1). Le débouché de l'alimentation animale a notamment progressé de 159 €/t, passant de 179 à 338 €/t, tiré par « la hausse des prix du blé tendre fourrager et du tourteau de soja 48 » auxquels il peut se substituer, a précisé Vincent Lecomte. Le pois vert à destination de l’oisellerie est le plus rémunérateur, mais ses tonnages sont limités : ils représentaient seulement 3 % de la collecte de pois en 2022-2023.

(1) Alimentation animale, pois jaune pour l'alimentation humaine destinée à l'exportation, pois jaune pour l'alimentation humaine comme ingrédient, pois vert pour l'alimentation humaine (casserie), pois vert pour l'oisellerie.

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