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« De nouveaux débouchés au Mexique pour la pomme française »

La France avait fait une première tentative pour entrer sur le marché de la pomme mexicain en 1999.

Une nouvelle destination est débloquée pour la pomme tricolore. Une petite partie de la prochaine récolte pourrait trouver le chemin du Mexique et ainsi ravir quelques parts de marché aux producteurs américains, comme l’explique Daniel Sauvaitre, président d’Interfel.

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« Les pommes françaises peuvent désormais être exportées au Mexique. Un protocole phytosanitaire a été signé en ce sens entre les deux pays, entre fin mars et début avril, 26 ans après la première tentative de la France pour accéder à ce marché », présente Daniel Sauvaitre, président de l’Interprofession des fruits et légumes frais (Interfel).

« Tout s’est accéléré avec l’élection de Donald Trump qui a poussé le Mexique à diversifier ses approvisionnements : les États-Unis lui fournissent quelque 250 000 tonnes de pommes chaque année, mais la guerre commerciale actuelle pourrait compliquer ces flux. Une opportunité pour l’origine française, d’autant plus que le coût de production a nettement grimpé aux États-Unis. Nous sommes donc sans doute désormais assez compétitifs par rapport aux producteurs américains. La demande mexicaine et de fait le niveau des cours va bien sûr aussi dépendre de leur production nationale qui peut varier d’une année sur l’autre, et de l’ambiance interne du pays en termes de pouvoir d’achat. »

Multiplier les débouchés

« Il ne s’agira certainement pas de volumes faramineux et la France ne remplacera pas la totalité des exportations américaines. Mais disposer de multiples débouchés à l’export permet à la filière de trouver le marché le plus adapté à l’offre et à la demande de l’année. Quelques fois un marché se trouve encombré parce que la production locale est forte, une autre fois c’est l’inverse », explique Daniel Sauvaitre.

« C’est une histoire permanente d’ouverture de nouveaux débouchés qui permet aux opérateurs de s’adapter lorsqu’une destination se ferme. Nous avons par exemple perdu des parts de marché vers le Moyen-Orient alors que nous étions un exportateur assez important. Sur l’Asie nous sommes à l’inverse un peu en croissance. Nous sommes aussi en discussion pour ouvrir le marché vers la République dominicaine. Cette perpétuelle recherche de débouchés est importante mais la priorité pour la filière reste aujourd’hui l’accès aux moyens de production, estime-t-il. Certaines pommes de la prochaine récolte pourraient ainsi prendre le chemin du Mexique, une fois que les contacts commerciaux auront été noués. »

Daniel Sauvaitre, président d'Interfel, estime que le développement de nouveaux débouchés est important pour la filière mais que la priorité actuelle reste le maintien des moyens de production pour les agriculteurs français. (©  Raphaëlle Borget / GFA)

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