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L’état de la plaine est « bien mieux que l’an dernier »

Cette période sèche a été bénéfique pour semer les cultures de printemps «dans de bonnes conditions», précise Benoît Piètrement.

L’état de la plaine s’est « plutôt bien amélioré » à la faveur des trois semaines d’accalmie ce printemps, a indiqué Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé « Grandes cultures » de FranceAgriMer. La bonne avancée des semis de maïs se confirme dans le dernier bulletin Céré’Obs, publié le 18 avril 2025.

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« La belle accalmie météo de trois semaines a été la bienvenue, a indiqué Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé “Grandes cultures” de FranceAgriMer, le 16 avril 2025. Il pleut à nouveau un peu mais pas forcément partout. » Cette période sèche a été bénéfique pour semer les cultures de printemps « dans de bonnes conditions », précise-t-il.

Selon l’observatoire Céré’Obs de FranceAgriMer, au 14 avril 2025, 39 % des surfaces prévues en maïs grain étaient emblavées. Les semis sont plus avancés qu’à date en 2024 (11 %) et également par rapport à la moyenne des cinq dernières années (20 %).

Ici, on est plutôt satisfait de l’efficacité du traitement de semences Korit 420 FS à action répulsif contre les corvidés sur le maïs :

Par ailleurs, 90 % de l’orge de printemps avait atteint le stade tallage, et 19 % le stade épi 1 cm.

Les conditions de cultures sont meilleures qu’en 2024

Cette fenêtre ensoleillée a également permis aux cultures semées à l’automne de « se refaire une santé », estime Benoît Piètrement. La presque totalité du blé tendre (99 %) avait dépassé le stade épi 1 cm le 14 avril, et 35 % avait atteint le stade 2 nœuds. En orge d’hiver, 64 % des parcelles était au stade 2 nœuds, et le stade épiaison débutait à 1 %.

Pour ces deux cultures, les conditions « bonnes à très bonnes » sont restées stables du 8 au 14 avril, à 75 % pour le blé tendre, et à 72 % pour l’orge d’hiver, soit meilleures que l’an dernier à date (respectivement 64 % et 67 % en 2024). En blé dur, les conditions de cultures « bonnes à très bonnes » ont reculé, de 79 % à 76 %, mais restent supérieures à celles de 2024 (70 %).

En Champagne-Ardenne, les pluies sont, elles, « très attendues » après un mois sans eau, rapporte l’équipe locale d’Arvalis. « L’état des réserves hydriques commence à être critique en sols superficiels », appuie l’institut technique.

Des taches physiologiques sur les céréales

« Dans les grandes zones céréalières, la plaine est bien mieux qu’il y a un an, et même que cet hiver, a ajouté Benoît Piètrement. Bien sûr, c’est forcément variable selon les secteurs. Certains ont souffert d’inondations. » Il signale notamment des parcelles où les cultures présentent « des taches liées à l’humidité », ce qu’il espère « marginal ».

L’équipe Arvalis dans les Hauts-de-France alerte également sur des taches brunes sur les blés, qui ne sont pas liées à des maladies. Si elles font penser à de la septoriose ou à de l’helminthosporiose, « ce sont en réalité des taches physiologiques », explique l’institut technique.

« Ces deux maladies évoluent de feuille en feuille, du bas vers le haut, avec des pluies abondantes. Or, les dernières pluies remontent à plus de trente jours avant apparition des symptômes dans bien des cas, précise Arvalis. Les céréales sont globalement mal enracinées, les structures des parcelles ne sont pas bonnes après deux années humides avec des chantiers de récoltes parfois très compliqués, et le sec présent dans la région depuis fin février n’arrange rien : les blés sont stressés. » À cela s’ajoutent les fortes amplitudes thermiques de début avril. Les régions Bourgogne-Franche-Comté ou encore Bretagne signalent également des taches physiologiques sur céréales.

« On s’inquiète toujours pour le grand Ouest où des zones avaient été difficiles, et où des implantations n’ont pas pu avoir lieu. J’espère que des semis de maïs ont pu se faire ce printemps en bien meilleures conditions. En tout cas l’état de la plaine est plutôt pas mal », a conclu Benoît Piètrement.

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