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Interfel s’inquiète de l’avenir du plan de souveraineté fruits et légumes

« Les serres sont un outil indispensable pour retrouver de la souveraineté sur nos cultures légumières », estime Daniel Sauvaitre, président d’Interfel.

L’interprofession des fruits et légumes frais (Interfel) regrette le « net ralentissement » du plan de souveraineté pour les fruits et légumes lancé en mars 2023. Elle presse le gouvernement d’agir.

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Le plan de souveraineté fruits et légumes (PSFL) a été lancé en mars 2023. L’interprofession des fruits et légumes frais (Interfel) s’inquiète dans un communiqué du 18 mars 2025 du « net ralentissement du dispositif en 2024 et 2025 ».

« Si le Gouvernement abandonne ce plan en rase campagne, il portera la responsabilité d’un nouvel affaiblissement de notre production nationale. Il est encore temps d’agir, mais le temps presse », appuie Interfel.

Attente de financements

« Entre crédits réduits, financements non versés et absence de perspectives pour 2025, l’avenir du PSFL semble compromis. Le Gouvernement pense-t-il réellement pouvoir rattraper vingt ans de recul en seulement un an et demi, tout en coupant brutalement les financements essentiels à cette dynamique ? », questionne l’interprofession.

Elle complète : « Les 100 millions d’euros de crédits de la planification écologique promis en 2024 ne sont toujours pas versés intégralement en 2025 malgré la forte mobilisation des opérateurs économiques à l’été sur les quatre guichets pilotés par FranceAgriMer. » Les fonds de ces guichets « ont parfois été entièrement “consommés” moins d’une heure après leur ouverture, preuve du fort besoin de soutien dans la filière ».

Filière « dans l’impasse »

Mais Interfel regrette : « Au 18 mars 2025, toujours aucun financement pour les projets de décarbonation des serres, et plus de la moitié des dossiers de rénovation des vergers restent sans soutien faute de crédits… Sur les 100 millions attendus, moins de la moitié a été débloquée (44,7 millions), laissant la filière dans l’impasse », considère l’organisation.

Elle poursuit en s’inquiétant qu’après « un vote du budget pour le moins chaotique, les crédits de la planification écologique ont été fortement diminués sans qu’aucune garantie ne soit donnée à la filière des fruits et légumes frais quant à la poursuite du PSFL. »

Dans l’attente pour 2025

« Les serres sont un outil indispensable pour retrouver de la souveraineté sur nos cultures légumières et les arboriculteurs ont besoin de visibilité pour déclencher des investissements sur 25 ans, rappelle pourtant Daniel Sauvaitre, président d’Interfel. Cette situation de flou, alors même que nos responsables politiques n’ont que le mot “souveraineté” à la bouche, est incompréhensible pour notre filière. »

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