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L’USDA revoit les stocks mondiaux de maïs à la baisse

Le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a réduit ses estimations des stocks mondiaux de maïs en fin de campagne.

Le ministère américain de l’Agriculture (USDA) a abaissé ses estimations des stocks mondiaux de maïs en fin de campagne, à cause principalement d’un recul des réserves chinoises. Il a en revanche revu à la hausse ses prévisions de production de blé.

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À l’issue de la campagne de 2024-2025, l’USDA estime désormais que les réserves mondiales de maïs atteindront 288,94 millions de tonnes. Cela représente une baisse de 0,47 % par rapport aux estimations du mois de février. Cette baisse des réserves s’explique, en partie, « par une révision des stocks de départ », c’est-à-dire « un ajustement du bilan de la campagne précédente », souligne Gautier Le Molgat, PDG d’Argus Media France.

Moins de maïs en réserves en Chine

C’est « surtout la Chine qui provoque le changement » observé au niveau mondial, avec des stocks abaissés de 2 millions de tonnes, ajoute l’analyste. L’USDA a par ailleurs réduit de 20 % ses estimations d’importations chinoises de maïs, les resserrant à 8 millions de tonnes pour la campagne.

Lors de la période précédente, Pékin avait importé 23 millions de tonnes de maïs. « On voit bien que la Chine est vraiment empêtrée dans sa crise économique, et n’a pas une demande suffisante » par rapport à ses importations habituelles, relève Damien Vercambre, courtier du cabinet Inter-Courtage.

Le rapport diffusé par l’USDA ce mardi 11 mars 2025 a été rédigé en ne prenant « en compte que les politiques commerciales en vigueur au moment de la publication », en supposant qu’elles « restent en place ». Le président américain Donald Trump a lancé une offensive pour relever les taxes sur les importations, faite d’annonces et de revirements, à laquelle les pays visés ont commencé à répondre par d’autres droits de douane.

Moins de blé importé par Pékin

« C’est exactement ce qui est aussi constaté pour le blé », complète-t-il. Les importations chinoises devraient être réduites de moitié à l’issue de cette campagne par rapport à la précédente, selon les données de l’USDA. Concernant le blé toujours, le ministère américain de l’Agriculture a revu à la hausse à la fois ses prévisions de production (+3,44 millions de tonnes) pour la campagne de 2024-2025 et de stocks de fin de campagne (+2,52 millions de tonnes).

Le rapport de l’USDA « intègre finalement l’augmentation du potentiel de production de l’hémisphère Sud », souligne Gautier Le Molgat. Les estimations de production en Argentine et en Australie ont été relevées de respectivement 4,5 % et 6,6 %. « La mauvaise surprise de ce rapport, c’est finalement la baisse du potentiel d’exportation de l’Union européenne » en blé, met-il en avant.

Moins de soja aussi

Dans le même temps, les estimations mondiales de réserves de soja ont été rabotées de près de 3 millions de tonnes, à 121,41 millions. Pour Gautier Le Molgat, il s’agit surtout de variations statistiques, avec notamment la transformation du soja en huile et tourteaux, dont les stocks ont conjointement augmenté.

Dans la foulée de la publication de ce rapport, les cours du maïs et du soja ont progressé tandis que le blé a reculé légèrement.

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