Les surfaces de blé tendre rebondissent de 10 % sur un an
Tirées à la hausse par le blé tendre, les superficies de céréales bondiraient de 7,2 % en France par rapport à la campagne précédente, selon les dernières estimations du ministère de l’Agriculture. La sole de colza reculerait de 4,1 %.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« Favorisées par de meilleures conditions de semis que lors de la campagne précédente, pour la campagne de 2025, les surfaces de céréales d’hiver sont estimées à 6,35 millions d’hectares, en hausse de 0,43 million d’hectares par rapport à la campagne précédente (+7,2 %). »
C’est ce qu’annonce le service de la statistique ministériel de l’Agriculture dans l’Agreste Grandes cultures publié le 11 février 2025. Il alerte toutefois que « la saturation en eau des sols dans certains territoires (notamment Bretagne, Normandie, Champagne, Centre-Val de Loire) pourrait affecter les rendements futurs ou nécessiter de ressemer au printemps (des orges ou des oléoprotéagineux) ».
+ 10 % pour le blé tendre
Après une forte baisse en 2024 à cause des conditions climatiques très défavorables, la sole de blé tendre d’hiver au 1er février 2025 rebondit de 10 %, à 4,57 millions d’hectares. Un niveau qui reste malgré tout en retrait au regard des surfaces cultivées ces trente dernières années.
Le ministère de l’Agriculture ajoute que « ce rebond est le plus marqué dans les départements où la baisse avait été la plus forte en 2024 ». Il est particulièrement fort dans l’ouest du pays : +34 % en Nouvelle-Aquitaine, +22 % en Midi-Pyrénées et +18 % en Poitou-Charentes (après respectivement –27 %, –21 % et –23 % en 2024).
« En revanche, en Centre-Val de Loire, la superficie emblavée en 2025 serait quasiment stable sur un an, certaines parcelles gorgées d’eau restant impraticables ou non récoltées de la campagne précédente », précise Agreste.
Le blé dur au plus bas depuis 30 ans
A contrario, les surfaces semées de blé dur d’hiver sont estimées à un peu moins de 0,2 million d’hectares. Elles diminueraient pour la quatrième année consécutive (–5,7 % sur un an) pour atteindre leur plus bas niveau depuis trente ans.
« Ce recul touche presque tous les principaux départements producteurs et particulièrement ceux du Midi-Pyrénées (–21 %) ou du Centre-Val de Loire (–9 %). À l’inverse de la tendance nationale, la superficie emblavée augmenterait dans les Pays de la Loire (+12 %) et le Poitou-Charentes (+9 %) », informe le ministère.
Des semis d’orge repoussés au printemps
La superficie nationale d’orge d’hiver serait, quant à elle, en baisse de 2,1 % sur un an, à 1,21 million d’hectares. L’emblavement de certaines parcelles a d’ailleurs pu être repoussé au printemps.
Les surfaces évoluent de façon très diverse selon les départements : en baisse de 9 % sur un an dans le Grand Est, elles rebondissent au contraire de 14 % dans les Pays de la Loire et en Nouvelle-Aquitaine après leur chute en 2024, de respectivement 21 % et 26 %.
Le ministère de l’Agriculture précise qu'« en 2025, les cultures de triticale totaliseraient 0,29 million d’hectares, en hausse de 14,5 % sur un an, mais en retrait de 4,0 % par rapport à la moyenne de 2020-2024 ».
Colza, supérieure à la moyenne de 2020-2024
Enfin, la sole de colza d’hiver est estimée à 1,27 million d’hectares, alors que les précédentes estimations d’Agreste, en décembre dernier, tablaient sur 1,33 million d’hectares. Elle diminue donc de 4,1 % par rapport à 2024, mais reste 6,2 % au-dessus de la moyenne de 2020-2024.
La baisse toucherait plus particulièrement les régions déjà concernées par le recul de 2024 : les Hauts-de-France (–20 %), la Bretagne (–18 %) et les Pays de la Loire (–15 %). A contrario, la sole augmenterait fortement sur un an en Bourgogne (+14 %), en Midi-Pyrénées (+10 %) et, dans une moindre mesure, dans le Grand Est (+4 %).
Pour accéder à l'ensembles nos offres :