« Nous essayons de consolider la branche féculière de la pomme de terre »
La filière française de la fécule de pomme de terre voit son nombre de producteurs et ses surfaces chuter, en raison notamment de la fermeture d’une usine.
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« La filière française de la fécule de pomme de terre se trouve dans une situation difficile depuis quelques années, souligne Bertrand Ouillon, délégué général du GIPT, le Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre. En effet, nous constatons une forte chute du nombre de producteurs et des surfaces engagées (en trois ans, nous sommes passés de 23 000 à 10 500 ha environ). Ceci est notamment en lien avec la perte du tissu industriel : avec la fermeture du site Tereos d’Haussimont dans la Marne, il ne reste plus qu’une usine en fonctionnement pour la féculerie, celle de Roquette située à Vecquemont dans la Somme. Nous essayons donc de consolider la filière avec l’usine restante. »
« Sur une note plus positive, les rendements étaient au rendez-vous en 2024, à près de 52 t/ha, ce qui a permis aux producteurs de mieux s’en sortir. Nous avons également réussi à revoir l’aide couplée de la Pac, qui va passer de 84 à 173 €/ha à partir de la campagne de 2025. C’est une bouffée d’air supplémentaire pour les producteurs et cela montre aussi que le gouvernement essaye de maintenir la filière. »
De bonnes perspectives pour la transformation
« La branche transformation est dans une situation plus confortable, même si la production ne progresse pas de manière fulgurante (de 1,2 million de tonnes à 1,6 million de tonnes en trois campagnes). La France reste ainsi importatrice nette de pommes de terre transformées et dépendante des producteurs voisins. Néanmoins, les perspectives pour les années à venir sont plutôt bonnes : la demande mondiale devrait s’accroître et la France devrait pouvoir en tirer parti, d’autant plus que le tissu industriel dans l’Hexagone se renforce avec la construction de nouvelles usines. Nous devrions ainsi passer le cap des 3 millions de tonnes d’ici à 2030 et améliorer notre balance commerciale. »
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