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Une production mondiale de céréales toujours record

« Les échanges mondiaux de céréales devraient diminuer de 36 millions de tonnes par rapport au pic de l'an dernier, pour atteindre 419 millions de tonnes », estime le CIC.

Malgré un léger recul attendu en maïs, la production mondiale toutes céréales confondues devrait atteindre le record de 2 315 millions de tonnes en 2024-2025, un chiffre inchangé comparativement à celui avancé le mois dernier par le Conseil international des céréales.

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Au 17 octobre 2024, le Conseil international des céréales (CIC) évalue la production mondiale de 2024-2025 toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) à 2 315 millions de tonnes. Elle dépasse de 9 millions de tonnes la dernière estimation du niveau atteint lors de la campagne de 2023-2024.

Des compensations entre zone de production

Cette projection pour 2024-2025 reste identique à celle du mois dernier. Pourtant, une sécheresse a un peu contrarié les perspectives pour le blé en Australie et en Argentine à l’approche des moissons. Les estimations pour l’Union européenne et la Russie sont aussi revues à la baisse. Des hausses, notamment au Kazakhstan (blé) et en Turquie (orge), ont compensé ces pertes.

« Presque entièrement du fait d’une augmentation de l’utilisation pour l’alimentation animale, la projection de la consommation totale affiche une hausse de 3 millions de tonnes par rapport au mois dernier, pour se hisser à 2 328 millions de tonnes », complète le CIC.

Des stocks de céréales au plus bas

Les stocks de fin de campagne se contracteraient de 12 millions de tonnes, mais seraient supérieurs de 3 millions de tonnes aux prévisions du mois dernier. Ils atteindraient 584 millions de tonnes, leur niveau le plus bas en dix ans. « Cette baisse découle d’une réduction de 7 millions de tonnes des stocks de maïs et de 6 millions de tonnes des stocks de blé, partiellement compensée par un gain de 1 million de tonnes pour les autres céréales secondaires,notamment l’avoine et le sorgho », précise le CIC.

Les perspectives d’échanges sont, quant à elles, rognées de 2 millions de tonnes et devraient diminuer de 36 millions de tonnes par rapport au pic de l’an dernier. Elles s'afficheraient à 419 millions, en raison de moindres importations pour le blé (notamment de la Turquie), le maïs (Chine) et l’orge (Chine et Iran).

Vers davantage d’exportations de soja

Compte tenu des prévisions légèrement revues à la hausse pour les agriculteurs sud-américains, la production mondiale de soja augmenterait de 2 millions de tonnes par rapport aux projections du mois dernier. Elle atteindrait un nouveau pic lors de la campagne de 2024-2025 : 421 millions de tonnes, soit une hausse de 7 % d’une année sur l’autre.

« La demande croissante des secteurs de l’alimentation animale, humaine et des usages industriels étant bien placée pour soutenir la tendance à la hausse de la transformation, l’utilisation mondiale devrait progresser de 5 % sur un an. Le cumul des stocks devrait aussi atteindre un pic (86 millions de tonnes) », fait savoir le CIC.

Et de compléter : « Les échanges devraient s’orienter à la hausse pour culminer à 179 millions de tonnes (+1 % sur un an), notamment du fait d’une nouvelle campagne de livraisons supérieures à la moyenne à la Chine. Les États-Unis et le Brésil devraient exporter davantage. »

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