Les céréales tirent les exportations mondiales à la baisse
La diminution des ventes de céréales se justifie par la baisse des prix à l’exportation du blé tendre et des orges. Ce repli fait chuter les exportations mondiales entre mai 2023 et mai 2024.
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En mai 2024, l’excédent commercial agroalimentaire s’établit à 31 millions d’euros sous l’effet de la baisse des exportations de 310 millions d’euros, soit –5 % par rapport à mai 2023. Les importations, quant à elles, diminuent de 21 millions d’euros sur un an. C’est ce que rapporte Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note d’infos rapides publiée le 12 juillet 2024.
Un solde commercial au plus bas depuis 2010
L’excédent avec les pays tiers recule, tiré à la baisse par les exportations qui perdent 210 millions d’euros, soit –7 %, principalement des produits transformés (–164 millions d'euros sur un an). Avec 461 millions d’euros, il est à son plus bas niveau pour un mois de mai depuis 2010.
Le déficit avec l’Union européenne augmente de 79 millions d’euros sur un an (à –431 millions d'euros), sous l’effet de la diminution des exportations (–1 million d'euros, soit –3 %) supérieure à la baisse des importations (–21 millions d'euros). Cette évolution résulte en premier lieu du recul des ventes de produits transformés (–79 millions d'euros), principalement les huiles, graisses, tourteaux et les produits issus de la première transformation des céréales.
Les céréales font chuter les exportations
En mai 2024, le déficit des échanges de produits agricoles bruts est de 158 millions d’euros, soit un repli de 73 millions d’euros sur un an. Cette évolution résulte, presque à parts égales, de la dégradation des échanges commerciaux avec l’Union européenne et avec les pays tiers.
Les exportations, estimées à 1,5 milliard d’euros, reculent de 4 % par rapport à mai 2023, soit une baisse de 67 millions d’euros. Cette diminution s’explique une nouvelle fois par la diminution des ventes de céréales sous l’effet de la baisse des prix à l’exportation : –20 % pour le blé tendre et –33 % pour les orges.
À l’inverse, les exportations de légumes progressent avec la hausse des ventes de pommes de terre qui bénéficient d’une meilleure valorisation et de volumes exportés en hausse.
Les importations, estimées à 1,6 milliard d’euros, sont quasi stables par rapport à mai 2023, soit une augmentation de 6 millions d’euros. Les baisses notables enregistrées pour les achats de graines oléagineuses et de légumes sont contrebalancées par les hausses des importations de plantes à boissons et de produits de la pêche notamment.
Les achats de viande diminuent
L’excédent des échanges de produits transformés, industries agroalimentaires et tabacs, diminue à 189 millions d’euros en mai 2024, soit une baisse de 217 millions d’euros en glissement annuel. C’est principalement la conséquence de la réduction de l’excédent commercial avec les pays tiers, de –172 millions d’euros sur un an.
Les exportations, estimées à 5,1 milliards d’euros, se contractent de 243 millions d’euros sur un an (–5 %), essentiellement sous l’effet de la baisse des ventes de boissons. Il s’agit en particulier de vins et spiritueux (–217 millions d'euros sur un an), à destination des États-Unis, du Royaume-Uni ou encore du Japon, mais aussi de spiritueux (Cognac) vers la Chine et, dans une moindre mesure, vers Singapour dans le contexte de l’enquête antidumping chinoise.
La réduction de 27 millions d’euros sur un an des importations (–1 %), qui s’établissent ainsi à 4,9 milliards d’euros, est nettement moins marquée que celle des exportations. La baisse des achats de boissons mais aussi de viandes et de produits à base de viande est en partie contrebalancée par l’augmentation des importations d’huiles, de corps gras, de chocolat et de confiseries, entre autres.
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