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Le bilan français du blé tendre s’alourdit encore

Selon FranceAgriMer, le blé tendre français représente 24% des importations chinoises à fin février.

FranceAgriMer estime le stock de blé tendre en fin de campagne à 3,7 millions de tonnes pour la France, un niveau qui n’avait pas été observé depuis près de vingt ans.

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Le stock final prévisionnel du blé tendre français pour la campagne de commercialisation en cours s’alourdit à « un niveau relativement inédit » par rapport aux dernières années, a indiqué Adèle Dridi, chargée d’études économiques chez FranceAgriMer, le 13 mars 2024 à l’issue du conseil spécialisé des grandes cultures.

Des stocks au plus haut depuis vingt ans

Ce bilan s’établit à 3,742 millions de tonnes sur les prévisions de mars, soit 230 000 tonnes supplémentaires par rapport au mois précédent et une augmentation de 47 % comparativement à la campagne de 2022-2023.

Selon FranceAgriMer, un stock aussi important n’avait jamais été observé depuis près de vingt ans. L’organisme nuance néanmoins la comparaison puisqu’en 2004-2005, 2 millions de tonnes ont fait l’objet d’une intervention publique de la part de la Commission européenne, sur un total de 4,77 millions de tonnes.

Exportations en forte baisse

Cet alourdissement du bilan s’explique tout d’abord par une révision à la baisse des utilisations en alimentation animale, de 30 000 tonnes par rapport au mois précédent : « Les prix sont plus favorables au maïs », a souligné Adèle Dridi. Mais ce qui penche surtout en défaveur des stocks sont les exportations de grains : FranceAgriMer les estime à 16,45 millions de tonnes, soit 220 000 tonnes de moins qu’en février.

Vers les pays tiers, la baisse de 100 000 tonnes serait due à la fin des achats algériens et à un ralentissement de la demande chinoise « prévisible » d’ici à la fin de la campagne. « Le ralentissement de la demande est notamment confirmé par l’USDA qui a révisé à la baisse sa prévision d’importations chinoises dans son rapport du 8 mars dernier à 11 millions de tonnes contre 12 millions de tonnes prévues en février », a précisé FranceAgriMer.

La baisse des exportations françaises vers l’Union européenne s’explique, quant à elle, selon l’organisme, par la concurrence des céréales ukrainiennes, pour les destinations espagnoles et portugaises notamment.

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