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Orge : l’écart se creuse entre variétés d’hiver et de printemps

La production française d'orges d'hiver progresse sur un an, à l'inverse de celle de printemps qui recule.

La production d’orge est évaluée à 12,23 millions de tonnes en France 2023. Elle augmenterait de 7,1 % sur un an, et de 5,1 % par rapport à la moyenne 2018-2022. Ce chiffre cache une forte disparité entre les variétés d’hiver et celles de printemps.

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Les orges d’hiver affichent une production de 9,64 millions de tonnes, en hausse de 13,8 % en un an et de 18,8 % par rapport à la moyenne 2018-2022. Le rendement moyen s’établit à 70,8 q/ha sur 1,36 million d’hectares.

Derrière le rendement moyen correct des orges, se cachent des disparités entre variétés d'hiver et de printemps.

La plupart des orges d’hiver satisfont aux exigences de qualité brassicole. Les teneurs en protéines sont bonnes, avec des moyennes régionales qui oscillent entre 10 et 11 %.

Les poids spécifiques sont corrects à bons, sauf dans le Sud suite aux épisodes orageux en fin de cycle. Les calibrages sont hétérogènes et s’échelonnent selon un gradient Est-Ouest, les valeurs les plus élevées se trouvant à l’Ouest du bassin de production des orges brassicoles.

Suite à la baisse des surfaces cultivées à 446 000 hectares (-22 % sur un an), la production d’orge de printemps a accusé un fort repli, à 2,59 millions de tonnes. Elle a chuté de 12 % sur un an, et de 26,3 % par rapport à la moyenne 2018-2022.

Le rendement moyen est estimé à 58 q/ha. Les teneurs en protéines répondent au cahier des charges des orges brassicoles dans la plupart des cas. Les calibrages sont variables, de bons à insuffisants selon les secteurs.

Pression sur les prix

La production européenne d’orge de 2023 est estimée à 47,88 millions de tonnes, contre 51,90 millions de tonnes en 2022. Comme la France, la Bulgarie, la Hongrie, l’Italie et la Roumanie connaissent une hausse de leur récolte.

À 142,3 millions de tonnes, la production mondiale connaît une baisse de 6 % sur un an. « Production et consommation sont en baisse, ce qui montre un marché qui fonctionne au ralenti », note Marc Zribi, chef de l’unité des grains et du sucre de FranceAgriMer. Le stock final, à 18,1 millions de tonnes, est en baisse de 11 % par rapport à la campagne précédente.

Le marché mondial de l'orge tourne au ralenti.

En France, le stock final reste assez lourd, à 1,71 million de tonnes, en hausse de 67,2 % par rapport à la campagne précédente. Les cours français sont à leur plus bas niveau depuis plus d’un an. Les orges françaises font face à la pression des prix bas des origines russe, ukrainienne, et plus récemment allemande.

Les stocks d'orge français sont prévus en nette hausse pour la campagne 2023-2024.

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