2022-2023 la production de choux-fleurs connaît un recul historique

Au 1^er mai 2023, la production nationale de choux-fleurs pour la campagne de 2022-2023 connaît un recul historique. Elle est estimée à 183 000 tonnes, soit une baisse de 23 % par rapport à la précédente campagne. Tel est le constat dressé par Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note d’infos du 26 mai 2023.

La baisse est particulièrement marquée en février et mars 2023, avec respectivement –51 % et –22 % sur un an. « Le recul des récoltes est un peu plus limité en Bretagne (–20 %), grâce à un rebond de production en avril et mai, favorisé par une météo douce et humide », souligne Agreste.

Une forte chute des surfaces

Ce recul de la production est la conséquence de la chute des surfaces et des vagues de froid qui ont pénalisé les rendements en février et mars 2023. Selon les estimations pour la campagne de 2022-2023, les surfaces nationales de choux-fleurs seraient de 11 320 hectares, diminuant de 19 % en glissement annuel et de 24 % par rapport à la moyenne quinquennale.

Dans le détail, cette baisse s’observe dans les deux principaux bassins de production, et notamment le bassin Ouest (Bretagne et Basse-Normandie), dans lequel les surfaces chuteraient de 20 % sur un an. « Elle concerne aussi bien les surfaces destinées aux récoltes de l’été 2022 que celles des récoltes de l’automne et de l’hiver et celles des récoltes du printemps 2023 », précise le ministère.

Dans le même temps, les volumes de choux-fleurs destinés à la transformation se replieraient fortement, passant de 31 400 à 16 400 tonnes. Cela limite cependant la baisse des quantités destinées au marché du frais (–19 %).

Les cours du chou-fleur restent élevés

Avec des récoltes mensuelles en berne, les prix du chou-fleur sont élevés entre juin, début de la campagne de 2022-2023, et la fin de l’été 2022, dépassant ceux de la campagne de 2021-2022 et la moyenne des prix des cinq campagnes précédentes.

« À la fin de l’automne, la nette progression de l’offre sur le marché français, conjuguée à une demande modérée par la douceur des températures, oriente les prix à la baisse », explique Agreste.

Puis, les cours du chou-fleur se redressent nettement à partir du mois de décembre 2022. Ils atteignent des niveaux records en janvier et février 2023 avant se fléchir en mars et avril. Toutefois, ces derniers restent à des niveaux très supérieurs à ceux des précédentes années.

« Le marché du chou-fleur français a en effet bénéficié d’une bonne valorisation à l’exportation, la sécheresse ayant pénalisé les récoltes dans les pays du sud de l’Union européenne, habituels concurrents », poursuit Agreste.

En cumul de juin 2022 à mars 2023, les exportations françaises de choux-fleurs (y compris de brocolis) affichent un repli de 18 % sur un an, avec 73 200 tonnes. Sur la même période, les volumes importés sont estimés à 42 700 tonnes, en baisse de 33 % sur un an.