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La Confédération paysanne redoute la reprise de la fièvre catarrhale ovine

S'inquiétant de la reprise de la FCO, la Confédération paysanne affirme sa pleine mobilisation pour l'indemnisation de tous les élevages.

La nouvelle saison de fièvre catarrhale ovine (FCO) s’annonce « extrêmement difficile », s’alarme le syndicat, qui déplore des indemnisations insuffisantes pour les élevages.

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Une nouvelle fois, la Confédération paysanne s’inquiète de la gestion de la crise sanitaire en élevage et de la prise en charge des indemnisations de la fièvre catarrhale ovine (FCO), alors que la remontée des températures pourrait entraîner une rapide reprise de l’activité vectorielle.

Dans un communiqué partagé le 13 mars 2025, le syndicat affirme rester mobilisé « pour que tous les élevages soient indemnisés, dans le respect de la diversité des systèmes d’élevage et des problèmes rencontrés sur le terrain ». La Confédération paysanne déplore notamment que le dispositif d’indemnisation des foyers de FCO mis en place par le ministère ait retenu « des critères d’éligibilité qui excluent beaucoup trop de situations ».

Déjà à plusieurs reprises, le syndicat s’était alarmé des manquements de l’État dans la gestion des indemnisations et de la vaccination pour la FCO de sérotype 3 et 8.

De nombreuses pertes indirectes

« Clôturées au 14 février, les premières demandes d’indemnisations pour la FCO commencent à se concrétiser sur les fermes », rapporte la Confédération paysanne.

Cependant, le dispositif d’indemnisation des foyers de FCO, d’un montant de 75 millions d’euros, ne concerne que les mortalités, souligne le syndicat qui rappelle les nombreuses pertes indirectes : « baisse de lactation ou de productivité, avortements, baisse de la fertilité, ou encore des coûts d’éventuels prêts de trésorerie ». De même, tous les départements ne sont pas encore indemnisés, « notamment ceux avec des cas particuliers : bêtes mortes en estive, problèmes d’équarrissage ».

Une nouvelle saison « extrêmement difficile »

En outre, le syndicat exprime son inquiétude avant « une nouvelle saison qui s’annonce extrêmement difficile », en raison de la présence d’autres sérotypes de FCO proches des frontières françaises, ainsi que de la remontée progressive des températures.

Mais la liste des préoccupations ne s’arrête pas là : « absence de toute recherche sur les méthodes de protection non vaccinales contre la FCO et ses effets, fin de la campagne de vaccination gratuite, non-disponibilité des vaccins pour celles et ceux qui souhaitent vacciner, déclassement de la FCO-3, absence totale de garantie sur la poursuite des indemnisations. »

Prendre en compte la FCO-8

« Depuis l’été dernier, la Confédération paysanne a bataillé pour réussir à faire reconnaître la réalité de l’épidémie de FCO-8, à la faire prendre en compte par le ministère puis à obtenir des améliorations sur les critères d’indemnisations. » 1 650 foyers ont été déclarés depuis le 1er juin 2024, « un bilan catastrophique ».

En vue d’une éventuelle participation aux Assises du sanitaire lancées par la ministre de l’Agriculture, le syndicat affirme avoir demandé « une conduite transversale et non plus fragmentée par filière ». Enfin, il réclame « une approche centrée sur la lutte contre les causes de la multiplication des maladies et sur la mise au point de modes de prévention respectant les élevages, dont ceux en plein air ».

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