Reçue par Gabriel Attal, la Confédération paysanne en attend davantage
Les premières propositions faites par Gabriel Attal ne satisfont pas la Confédération paysanne.
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Après la FNSEA, Jeunes Agriculteurs et la Coordination rurale, la Confédération paysanne a à son tour rencontré Gabriel Attal à Matignon le 23 janvier 2024.
Observant que la colère des agriculteurs était « cristallisée sur le manque de rémunération », Laurence Marandola, porte-parole du syndicat, a déclaré à la sortie de la réunion avoir demandé au Premier ministre d’interdire l’achat de produits agricoles en dessous de leur prix de revient.
« Pour nous, ce n’est pas le cœur du sujet »
« Sur la question des prix, des choses nous ont été présentées sur la trésorerie, sur du très court terme et des mesures qui pourraient être vues à Bruxelles sur les jachères notamment. Pour nous, ce n’est pas le cœur du sujet ni ce qu’attendent les agriculteurs », a-t-elle ajouté.
Le Premier ministre aurait proposé des mesures pour améliorer la non-négociabilité du prix de base dans le cadre des négociations commerciales. Une proposition jugée « très incertaine et inquiétante » par la Confédération paysanne.
L’arrêt des négociations des accords de libre-échange
L’autre mesure phare proposée par la Confédération paysanne au ministre est l’arrêt des négociations des accords de libre-échange à venir comme le Mercosur. « Même avec des clauses miroirs environnementales, nous continuerons de perdre des agriculteurs et d’avoir des gens en grandes difficultés en matière de revenus », estime Laurence Marandola.
Concernant la crise que traverse l’agriculture biologique, la Confédération paysanne a demandé le respect de l’obligation de 20 % de produits bio dans la restauration collective. Gabriel Attal se serait engagé à faire respecter cette obligation rapidement.
Des avancées pour les agriculteurs touchés par les tempêtes
Un seul point semble avoir pleinement rassuré la Confédération paysanne. Certains agriculteurs touchés par les tempêtes, qui ont sévi en particulier en Bretagne, ne pouvaient pas bénéficier des aides à l’investissement prévues car ils avaient commencé leurs travaux le 12 janvier. Un point que Gabriel Attal aurait assuré vouloir rectifier.
Le comité national de la Confédération paysanne a prévu de se réunir à 14 heures le 24 janvier pour décider sous quelle forme elle allait ou non mener des actions syndicales.
Dernier syndicat à être invité par le Premier ministre, le Modef sera reçu à Matignon à 19 heures ce 24 janvier.
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