Négociations commerciales Peu de progrès jugent les syndicats agricoles
À l’issue du comité de suivi des négociations commerciales qui s’est tenu le 13 février au ministère de l’Économie, FNSEA-JA et la Confédération paysanne ont publié des communiqués désabusés.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« Il paraît que tout va bien ! » À l’issue de la réunion de suivi des négociations commerciales, le 13 février à Bercy, la Confédération paysanne ironise, le lendemain dans un communiqué, sur les « bonnes volontés » affichées, notamment dans le secteur laitier, pour tenter de « masquer le déficit de rémunération sur les fermes ».
Alors que les négociations commerciales (qui concernent les grandes marques nationales) s’achèvent dans quinze jours, le syndicat estime qu’« aucun changement de mentalités n’est réellement observé sur les filières de la viande, des fruits et légumes et des céréales ».
Quant aux hausses de prix du lait dont « tout le monde se gargarise », il faudrait être bien candide pour ne pas voir qu’elles interviennent dans « un contexte de marché plutôt favorable avec la fin des stocks européens de poudre de lait et un ralentissement de la collecte », souligne la Confédération paysanne. Elle rappelle que les prix annoncés restent, de toute façon, en deçà du coût de revient du lait, établi dernièrement à 396 €/t par l’Institut de l’élevage.
Des ordonnances attendues
Ce sont surtout les ordonnances sur le prix abusivement bas et sur la coopération, « seules dispositions issues de la loi EGAlim un tant soit peu contraignantes », qui pourront changer la donne, espère la Conf’, qui regrette, comme la Coordination rurale, le retard pris par le gouvernement dans la publication de ces textes.
Sanctionner les mauvais joueurs
Dans un communiqué commun, au lendemain de la réunion au ministère, FNSEA et JA constatent eux aussi qu’à part « plusieurs accords certes positifs dans le secteur laitier, […] nous sommes loin du compte dans les autres secteurs, particulièrement celui de la viande bovine ».
Dans les jours qui restent, le syndicat majoritaire demande à chacun de « prendre des engagements forts » et d’appliquer la loi. Notant au passage que le relèvement du seuil de revente à perte n’a pas produit, comme le prédisaient certains distributeurs, de « choc psychologique » sur les consommateurs, FNSEA et JA annoncent qu’ils suivront de très près les prix affichés en magasin comme les prix payés aux producteurs.
« La loi donne des moyens de contrôle et de sanctions, la FNSEA et JA sauront le rappeler aux pouvoirs publics grâce à des éléments factuels », préviennent-ils.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :