Élevages bovins : les charges de structure ont plombé les hausses du produit
Malgré la hausse des prix des broutards, des vaches de réforme ou de la production laitière, l'EBE des élevages bovins sur la campagne de 2023-2024, est resté stable, selon le CER France Alliance Massif central.
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L’exercice de 2023-2024 se solde en système allaitant par une progression continue du prix des animaux : +10 % pour les broutards, +3 % pour les vaches de réformes. C’est ce que révèlent les analyses technico-économiques (1) présentées le 18 février 2025 par le CER France Haute-Loire et le CER France Massif central au Puy-en-Velay (Haute-Loire). Dans le même temps, les charges opérationnelles reculent grâce à la baisse du prix des aliments, et à des achats de fourrages moins importants. En revanche, les charges de structure enregistrent une hausse significative : assurances, MSA, entretien du matériel.
Il en résulte un EBE maintenu à 670 €/UGB pour 42 800 € d’EBE/UTH exploitant et une valeur ajoutée de 11 890 €/UTH totale (10 890 € en 2023). Les systèmes en lait conventionnel présentent un scénario comparable avec un prix du lait stable et une hausse de 1,5 % de production par exploitation. L’EBE se maintient à 240 €/1 000 l pour 54 905 €/UTH exploitant et une valeur ajoutée de 32 175 €/UTH totale (31 980 € en 2023). Les systèmes ovins impactés par la FCO subiraient quant à eux une baisse de 26 % de leur EBE par UTH exploitant.
Des résultats très hétérogènes
Annabelle Barthélémy-Dubost (CER France Massif central) et Angèle Herbet (CER France Haute-Loire) ont fait un point, dans leur intervention, sur l’évolution de la valeur ajoutée entre 2017 et 2023. Une évolution favorable des produits d’atelier en lait et en viande booste la valeur ajoutée. L’hétérogénéité des résultats, qui varient de –10 610 €/UTH totale à 37 490 €/UTH totale en système allaitant et de 8 320 €/UTH totale à 67 745 €/UTH totale en lait, interroge toutefois sur les clés de réussite. Le volume d’activité par UTH, la valorisation des produits, une production décorrélée des aides, la maîtrise des frais d’alimentation et de mécanisation, la rentabilité du capital et une main-d’œuvre collective sont autant de points favorables à analyser de près sur chaque exploitation.
(1) Provenant des travaux de la cellule de veille économique de CER France de l’Alliance Massif central (Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Allier, Cantal et Lozère) à partir des bases de données de CER France Haute-Loire.
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