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« Je désherbine mon colza pour réduire l « Je désherbine mon colza pour réduire l’IFT »

Après avoir testé le binage et le désherbage localisé séparément sur colza, Jean-Marie Delanery s’est équipé d’une désherbineuse.

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Jean-Marie Delanery exploite 260 ha de grandes cultures à Tilloy-et-Bellay (Marne), en champagne crayeuse. Il pratique le désherbinage depuis trois ans sur betterave et colza mais la réduction des herbicides et l’utilisation de techniques alternatives remontent à plus loin. « Avec près de 20 % de ma surface en colza, je dois faire face aux repousses de colza dans l’oléagineux, raconte l’agriculteur. J’ai donc pris l’habitude de les biner. Je désherbe également mes betteraves sur 50 % de la surface depuis 1982 avec une rampe localisée de 24 rangs. J’ai étendu la technique au colza, avec un passage en post-semis-prélevée, puis un deuxième en post-levée. Cependant, suivre la ligne de semis s’avérait compliqué. »

Situé sur un bassin d’alimentation de captage, en 2013, Jean-Marie Delanery a l’opportunité d’être aidé pour investir dans des équipements afin de réduire l’utilisation d’herbicides. « Mon matériel de localisation était vieillissant et ma bineuse également. J’avais deux solutions : soit repartir avec un localisateur 36 rangs ou opter pour le désherbinage. J’ai préféré la dernière option, plus facile à mettre en œuvre. » Avec une cuve de 1 000 l, la désherbineuse a une autonomie de 7,5 ha et le désherbage localisé sur le semoir de 15 ha. La désherbineuse possédant deux buses sur chaque rang, le volume de traitement nécessaire doit doubler pour avoir suffisamment de pression à la sortie des buses.

Un tiers de dose

Tout commence au semis avec un écartement de 45 cm, indispensable pour la bineuse. « Je désherbe en même temps avec Nimbus à un tiers de dose sur le rang (0,66 l/ha). » Le désherbage localisé ne ralentit pas le chantier de semis. En revanche, comme la cuve a une autonomie de 15 ha, il sème en une seule fois pour utiliser toute la bouillie. « Je désherbine ensuite à 2-4 F du colza, avec un tiers de dose de Novall (1 l/ha). La bineuse travaille en inter-rang sur au moins les deux tiers de la surface, le tout à 7 km/ha, soit la même vitesse que pour un binage. » Le gaillet est la principale adventice, auquel s’ajoute un peu de matricaire. « J’effectue le désherbinage fin septembre-début octobre, avec une fenêtre de tir d’environ quinze jours. L’idéal est d’avoir à la fois une terre sèche pour le binage, suivie d’une pluie après pour l’action racinaire de Novall. Ces conditions sont plus facilement réunies sur colza à l’automne que sur betterave au printemps. »

Le programme Nimbus-Novall n’étant pas toujours suffisant sur les graminées (vulpins résistants, repousses d’orge de printemps), depuis l’an dernier, Kerb Flo est appliqué en plein (1 l à 1,25 l/ha), après le 15 novembre, pour ne pas les retrouver dans le blé qui suit.

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