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Dans la zone Innoval La collecte laitière pourrait reculer de 11 % entre 2021 et 2025

Une étude réalisée sur la zone Innoval, décryptée par nos confrères de L’Éleveur laitier, table sur une baisse des livraisons de l’ordre de 11 % d’ici à 2025. La productivité par vache se stabilise et l’augmentation de la taille des troupeaux marque le pas. Dans le même temps, des élevages ferment leurs portes et les génisses laitières amouillantes sont en voie de raréfaction.

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La coopérative Innoval table sur une baisse des livraisons de 11 % entre 2021 et 2025, sur sa zone d’activité. Les 21 000 éleveurs laitiers adhérents à cette coopérative produisent presque 40 % du lait français, sur 26 départements.

 

Plusieurs facteurs justifient ce scénario quelque peu pessimiste, repris en détail dans les colonnes de L’Éleveur laitier.

Problème de renouvellement humain…

D’après les prévisions d’Innoval, le nombre de troupeaux laitiers pourrait s’effriter de 15 % sur la zone et la période étudiées. Soit un repli annuel de l’ordre de 4 %. « Le métier souffre d’un déficit d’attractivité qu’on ne voit pas comment corriger », écrit Pascale Le Cann, grand reporter pour l’Éleveur laitier.

 

Dans les élevages restant, les stratégies évoluent. « En moyenne, la taille des troupeaux a bondi de 20 % entre 2015 et 2021. Les bâtiments sont saturés. La charge de travail s’est accrue et le manque de main-d’œuvre devient un frein à la croissance. Logiquement, l’envie d’investir s’est amenuisée. » De nombreux éleveurs se tournent vers des systèmes plus économes. Résultat, le nombre de vaches laitières par troupeau et le lait livré par vache tendent à se stabiliser, respectivement vers 76,3 têtes et 7 364 litres à l’horizon 2025.

… et animal

Ajouté à cela la forte dévalorisation des veaux holsteins mâles et l’avènement du croisement en viande, le nombre de génisses laitières amouillantes devrait perdre presque un quart de ses effectifs d’ici à 2025. « Le renouvellement [dans les troupeaux] va donc progressivement devenir problématique, malgré l’utilisation de doses sexées. »

 

Sans réaction, les jeunes femelles se feront plus rares et les prix grimperont.

Alerter

Les conclusions de l’étude prospective ont de quoi inquiéter, d’autant que cette dernière a été réalisée avant le début de la guerre en Ukraine. Le conflit n’a fait qu’amplifier la crise des matières premières que traversent les élevages. La rentabilité des systèmes est mise à rude épreuve.

 

À lire aussi : Les coûts de production du lait attendus en forte hausse en 2022 (06/04/2022)

 

« Ces résultats nous poussent à alerter les laiteries. Si elles veulent du lait en 2025, c’est aujourd’hui qu’elles doivent agir. Si les tendances annoncées leur conviennent, il faut qu’elles le disent », prévient Vincent Rétif, le président d’Innoval, dans les colonnes de l’Éleveur laitier.

 

> À lire aussi : Prospective, la baisse de la production laitière est écrite (01/04/2022)

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