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300 bâtiments de poules pondeuses en plus espérés en 2030

Construire 300 nouveaux bâtiments pour tendre vers l'autosuffisance en œufs est un point clé du plan de filière de l'interprofession.

Le Comité national pour la promotion de l’œuf a annoncé son plan de filière le 18 juin 2024. Parmi les projets phares figurent la volonté de construire 300 nouveaux bâtiments d’ici à 2030, et celle d’atteindre 90 % de poules élevées hors cages en France à cette échéance.

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224 œufs par an et par personne. C’est la consommation moyenne des Français en 2023. Déjà en augmentation constante depuis 20 ans, ce chiffre a bondi de 24 œufs supplémentaires durant les dix dernières années. Quant aux ventes, elles ont augmenté de 3 % sur la seule année 2023.

Pour faire face à la demande et tendre vers l’auto-approvisionnement, le CNPO veut construire 300 nouveaux bâtiments d’ici à 2030. Cet objectif prend place dans le plan de filière qu’il a présenté le 18 juin 2024.

Six millions de poules supplémentaires

300 bâtiments en six ans, c’est presque un par semaine. C’est dire si l’objectif est ambitieux. « C’est énorme mais il faut que l’outil de production arrive à suivre, pour que la France soit autosuffisante », a expliqué Yves-Marie Beaudet, président du CNPO.

Ces nouveaux bâtiments, ce sont aussi six millions de poules supplémentaires. Avec un coût moyen de 50 € par poule, l’investissement global nécessaire atteint donc 300 millions d’euros. « Un élevage de plein air, c’est 20 à 30 000 poules, donc un besoin de financement d’un million à un million et demi d’euros », souligne Yves-Marie Beaudet. Cette somme est fortement augmentée par la hausse importante des prix de la construction, qui n’était que de 30 € par poule il y a quatre ans.

L’interprofession compte également faire la part belle aux systèmes d’élevage alternatifs aux cages aménagées. Alors que 73 % des poules pondeuses étaient élevées hors cages en France en 2023, le CNPO ambitionne d’élever cette proportion à 90 % à l’horizon de 2030.

Protéger les couvoirs

Pour atteindre l’objectif de ces bâtiments supplémentaires, financer ne suffit pas. Encore faut-il que le travail de l’éleveur soit possible au quotidien. « Nous devons nous engager sur de multiples thèmes, développe Yves-Marie Beaudet. Et en priorité, le maintien des activités des couvoirs. Pour cela, il est indispensable d’instaurer une zone de protection empêchant l’installation de nouvelles activités d’élevage dans un périmètre de 10 km pour les protéger, en particulier, de la grippe aviaire. »

Le développement d’un maillage territorial solide est également fondamental. « Chaque élevage doit disposer, dans un périmètre raisonnable, des services dont il a besoin : usines d’aliments, abattoir, centre de conditionnement, etc. », pointe le président du CNPO.

Enfin, et comme le consommateur est « attaché à l’œuf produit en France, qu’il associe à la proximité et donc à la fraîcheur », l’interprofession est déterminée à poursuivre l’extension de la démarche « Œufs de France » et à « généraliser le marquage de l’œuf sur le lieu de ponte » dès 2025.

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