Pomme de terre : un bilan commercial satisfaisant en 2022-2023
Qu'il s'agisse de consommation intérieure ou d’exportations, la demande en pommes de terre fraîches françaises a été soutenue en 2022-2023.
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Le 10 janvier 2024, à l’occasion de son assemblée générale, le CNIPT (Comité national interprofessionnel de la pomme de terre) a dressé le bilan de la campagne de commercialisation de 2022-2023 de la pomme de terre française. Avec des volumes vendus à l’exportation de 3,2 millions de tonnes, la France bat « un nouveau record », et « confirme sa position de premier exportateur mondial devant l’Allemagne », affirme le CNIPT.
L’équilibre européen
La Belgique reste le client privilégié de la France, avec plus de 1,5 million de tonnes de pommes de terre, principalement pour le marché de l’industrie. Vient ensuite l’Espagne, à plus de 675 000 tonnes, cette fois-ci plutôt sur le marché du frais. Les exportations françaises progressent également vers l’Italie et l’Allemagne, mais régressent en Europe de l’Est.
En 2022-2023, « la France a davantage contribué à l'équilibre du marché auprès de nos voisins européens, en raison de la baisse des productions nationales dans plusieurs des pays, et ce dans un contexte de prix plus soutenu », analyse l’interprofession.
Au niveau de la consommation intérieure, les achats de pommes de terre fraîches en 2022-2023 ont augmenté de 5 % en volume par rapport à la campagne précédente. « La tendance à la baisse des grammages se confirme », précise le CNIPT. Depuis 2018, les formats de 1 à 2 kg ont en effet gagné 14 points de part de marché en volume.
Baisse des achats en bio
La situation en pomme de terre bio est beaucoup plus contrastée, du fait d’une demande en berne, en lien avec l’inflation. C’est dans les grandes surfaces que ce recul est le plus important, avec une réduction de 10 % des achats par les ménages sur un an. Dans les magasins spécialisés, la baisse est plus modérée, de 3 % sur un an.
En conséquence, « les acteurs de la filière se sont retrouvés confrontés à un surplus d’offre », indique le CNIPT. Des solutions alternatives ont été trouvées, comme le transfert des productions bio vers le marché conventionnel.
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