Octobre 2023 est le plus chaud jamais mesuré dans le monde
Octobre 2023 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, selon le service européen Copernicus, et marque le cinquième record mensuel d’affilée.
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« Octobre 2023 a été le mois d’octobre le plus chaud jamais enregistré dans le monde », poursuivant une série ininterrompue de cinq records mensuels depuis juin, a annoncé l’observatoire européen Copernicus, dans un communiqué daté du 8 novembre 2023.
Pour Samantha Burgess, directrice adjointe du service Copernicus sur le changement climatique (C3S), « octobre 2023 a été marqué par des anomalies de température exceptionnelles, faisant suite à quatre mois d’effacement des records de température mondiale ». Selon le service européen, l’année 2023 dépassera avec une « quasi-certitude » le record annuel de 2016.
Anomalie « exceptionnelle » de températures
Le mois d’octobre écoulé, avec une moyenne de 15,38°C à la surface du globe, dépasse le record précédent d’octobre 2019 de 0,4°C, soit une marge très importante pour les températures mondiales qui oscillent habituellement de quelques dixièmes de degré seulement, selon Copernicus. L’anomalie est « exceptionnelle » pour les températures mondiales.
Octobre 2023 est « 1,7°C plus chaud que la moyenne d’un mois d’octobre sur la période 1850-1900 », avant l’effet des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’humanité, ajoute l’observatoire.
Le mois de septembre 2023 en tête des plus chauds (28/09/2023)
El Niño s’ajoute aux effets du changement climatique
Comme en 2016, actuel record annuel de chaleur, le phénomène El Niño s’ajoute en 2023 aux effets du changement climatique pour faire grimper le thermomètre. Ce phénomène cyclique au-dessus du Pacifique culmine en général autour de la période de Noël. Il continue de se développer « bien que les anomalies restent inférieures à celles atteintes à cette période de l’année » en 1997 et 2015, quand El Niño avait été historiquement fort, estime Copernicus.
La surchauffe des océans joue un rôle majeur dans ces records. Les températures de surface des mers ont battu des records chaque mois depuis avril, dont octobre avec 20,79°C en moyenne. Cette hausse a pour effet d’augmenter l’intensité des tempêtes, chargées de plus d’eau évaporée, et d’accélérer la fonte des plateformes de glaces flottantes du Groenland et d’Antarctique.
Par ailleurs, sur ce dernier mois, les précipitations ont été supérieures à la moyenne dans la majeure partie de l’Europe : la tempête Babet a frappé le nord de l’Europe et la tempête Aline a touché le Portugal et l’Espagne, provoquant de fortes précipitations et des inondations.
2023 s’approche de la limite de l’accord de Paris
La température moyenne mondiale depuis janvier est la plus chaude jamais mesurée sur les dix premiers mois de l’année : 1,43°C au-dessus du climat des années 1850-1900. Elle est plus proche que jamais de la limite emblématique de l’accord de Paris (+1,5°C de moyenne sur plusieurs décennies), a annoncé mercredi l’observatoire européen Copernicus.
Compte tenu de ces nouvelles « anomalies de températures exceptionnelles », « nous pouvons affirmer avec une quasi-certitude que 2023 sera l’année la plus chaude dans les annales » et « le sentiment de devoir prendre d’urgence des mesures climatiques ambitieuses à l’approche de la Cop 28 n’a jamais été aussi fort », a déclaré Samantha Burgess, cheffe adjointe du service du changement climatique de Copernicus.
L’Organisation météorologique mondiale a estimé au printemps que cette barre serait franchie pour la première fois sur douze mois au cours des cinq prochaines années. Il faudra toutefois mesurer le 1,5°C en moyenne sur plusieurs années pour considérer le seuil atteint du point de vue climatique.
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