Quand l’expérience sur l’exploitation fa Quand l’expérience sur l’exploitation fait évoluer le matériel
Dans le Suffolk, Jeff Claydon est constructeur de machines agricoles et agriculteur sur 370 ha. Il se sert des contraintes rencontrées sur sa ferme pour créer des matériels innovants pour le semis.
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L’aventure commence en 1980, lorsque Jeff Claydon, agriculteur sur une centaine d’hectares en Angleterre, est confronté à un problème. Il souhaite déterminer précisément son rendement par hectare. Il juge cette information importante pour améliorer la qualité de son travail. Il cherche quelque temps dans son atelier, et crée le tout premier capteur de rendement installé sur une moissonneuse-batteuse. L’invention séduit le constructeur Claas, qui lui confie les rênes de la fabrication de tous ceux vendus en option sur les machines de la marque.
Survivre à la crise
Dans les années 2000, une crise frappe l’agriculture européenne et freine l’attrait des exploitants pour le système. Mais, par-dessus tout, Jeff Claydon doit faire face à la crise sur sa ferme. Pour lui, une seule solution : réduire ses charges. Il abandonne le labour pour les TCS, puis le semis direct. Quelques mois plus tard, il retourne dans son atelier pour en sortir, en 2003, avec un semoir plus adapté à son nouvel itinéraire technique. Le strip till à dents Claydon Hybrid est né.
Travailler en bande plutôt qu’en sillon
Les éléments semeurs sont répartis le long d’un châssis en forme de V. Après trois ans de bons et loyaux services, l’agriculteur l’abandonne pour une répartition des dents sur deux rangées.
Comme avec les autres semoirs strip till en T inversé, les graines ne sont pas implantées dans un sillon mais disposées dans une bande d’une largeur de 13 à 15 cm. Une dent ou un disque précède l’élément semeur, afin de fissurer le sol en profondeur pour un bon développement des racines. Ensuite, le soc patte d’oie comportant les points de chute travaille sur toute la largeur de la bande de semis, sur une profondeur de 3 cm, en vue d’obtenir une terre plus fine sur la zone d’implantation des graines. Une herse peigne accompagnée de barres de nivellement finit le travail en conditions sèches.
Le semoir est équipé d’une trémie compartimentée pour le fertilisant. L’interbande reste intacte pendant la période des semis. Mais si une adventice surgit, il est possible, même après la levée, d’intervenir avec une bineuse spécifique.
À la recherche de l’efficience
Aujourd’hui, la ferme des Claydon s’étend sur 370 ha. Les entrepôts de stockage d’origine ont été remplacés par des lignes de production et des bâtiments de peinture. Tous les produits y sont assemblés et finis sur place. L’entreprise compte 17 salariés.
L’Hybrid conserve encore ses traits d’origine, mais il reçoit régulièrement des améliorations lorsque Jeff est confronté à une nouvelle problématique telle que limaces et vulpin. Pour y remédier, il conçoit, avec son équipe, une herse à paille et un outil de déchaumage superficiel qui figurent au catalogue en plusieurs largeurs.
C’est la recherche d’amélioration et de réduction de ses charges de mécanisation qui conduit l’agriculteur à présenter les résultats de son exploitation à ses clients. Des chiffres qui attirent l’attention. Par exemple, Jeff Claydon annonce 26 minutes par hectare pour l’implantation d’une culture après la moisson.
Loris Coassin
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